Ironman à Nice : un pompier vésulien se prépare à plonger au cœur de l’action
Sapeur-pompier à Vesoul, Guillaume Tisserand peaufine sa préparation en vue de l’Ironman de Nice, qui devrait réunir près de 3 000 triathlètes du monde entier. Photo Bruno Grandjean
Programmée historiquement à Hawaï, la finale des championnats du monde Ironman s’exporte pour la première fois du cœur de l’océan Pacifique. Parmi les candidatures déposées, celle de Nice a été retenue pour l’organisation de l’édition 2023 de cette course de l’extrême. C’est ainsi que le dimanche 10 septembre, la Côte d'Azur accueillera entre 2 500 et 3 000 triathlètes du monde entier, prêts à se jeter dans les eaux de la Méditerranée. Au menu : 3,8 km de natation dans la Baie des Anges, 180 km de vélo à travers le massif montagneux du Haut-Pays, puis 42 km de course à pied en boucle sur la… Promenade des Anglais !
Tenir la distance
Un défi que s’apprête à relever Guillaume Tisserand, domicilié à Échenoz-la-Méline, dans l’agglomération vésulienne, sur un parcours qui ne lui convient pourtant pas forcément. « La partie vélo va être compliquée pour moi, avec beaucoup de dénivelés. Je suis plus rouleur que grimpeur. Il me reste encore quelques semaines pour travailler », annonce le triathlète licencié au Tri val de Gray « après plus de 25 années passées au GTV (Groupe triathlon Vesoul Haute-Saône) » : « Le plus dur, c’est la préparation, durant laquelle on fait beaucoup de volume pour tenir la distance le jour J. Le but, sur un Ironman, c’est d’abord d’être “finisher ”. Sur les épreuves longues, il faut rester humble et respectueux. » Une attitude qui ne l’empêche pas d’être ambitieux : « Je garde en tête l’objectif de terminer parmi les meilleurs Français. »
Un podium mondial
À 39 ans, Guillaume Tisserand affiche une longue expérience de l’effort en solitaire et de sa gestion. Pompier professionnel au centre de Vesoul, il cumule huit Ironman, dont celui d’Hawaï, en 2016, achevé à la 222ᵉ position au scratch, 44e de sa catégorie d’âge : « Il faut le faire pour se rendre compte de sa difficulté avec la chaleur, l’humidité, le vent… » En juillet 2022, il a décroché un formidable podium, troisième aux championnats du monde de triathlon des sapeurs-pompiers, dont le mythique Ironman de Roth (Allemagne) était le support.
L’athlète, 78 kilos pour 1,84 mètre, est affûté. Pour preuve, au Frenchman triathlon qui s’est disputé le 19 mai près de Lacanau, en Gironde, il a réalisé son meilleur chrono, synonyme de 4ᵉ place au général en 8 h 45 sur l’épreuve complète.
L’esprit de famille
« J’ai commencé le triathlon à l’âge de 12 ans. C’est un peu dans ma culture de faire du sport quasiment tous les jours », souligne Guillaume Tisserand qui partage sa passion avec sa compagne, Anaïs Robin , licenciée au club de Rougeot Beaune, qui participera, pour sa part, à l’Ironman de Vichy en août. Des emplois du temps qui nécessitent une solide coordination, la vie du couple étant égayée par la présence de deux garçons, Sacha, 7 ans, et Arthur, 1 an et demi : « On sollicite beaucoup les grands-parents qui sont disponibles et qui nous donnent un coup de main important. On a bien conscience que si on n’avait pas la famille proche qui s’investissait avec nous, on ne pourrait pas avoir autant de temps à consacrer au triathlon. »
Est Républicain 06/07/23