Six cordes à son arc

Publié le par mairie d'Echenoz-la-Méline

Six cordes à son arc

Théo Vitte, 22 ans, lance son auto-entreprise. Dans son local, à Échenoz-la-Méline, ou à domicile, le jeune artiste donne des cours de guitare.

Une rencontre a priori anodine dans un bar du sud de la France a orienté le cours de sa jeune vie. Il avait six ans, se souvient-il, lorsque, sa « casquette Pokémon sur la tête », il a croisé l’univers « des deux mecs du groupe Ça Cartoon ». D’abord fascination, l’instant est devenu révélation : il sera professeur de musique.

Ce jour est désormais arrivé. À 22 ans, Théo Vitte termine l’aménagement d’un local situé au rez-de-chaussée de la maison familiale, à Échenoz-la-Méline, clef de voûte de son auto-entreprise, prolongement concret d’un projet très tôt imaginé. Au gré des cours, au fil des professeurs rencontrés depuis quinze ans, il a peaufiné sa technique, l’a fait évoluer avec l’aide d’un enregistreur quatre pistes, lors de sa période collège, avec le soutien logistique, désormais, d’un « très gros PC ». Ce rockeur, tendance metal à la base, a exploré le flamenco, s’est laissé porter par l’ambiance irlandaise, produit des morceaux sur fond d’orchestre d’harmonie. Étonnant et détonant.

Membre du groupe Lybellulla (lire par ailleurs), ce passionné a sorti un CD solo dès l’âge de 17 ans – « Je voulais absolument le faire avant d’atteindre ma majorité »-, enregistré et gravé par ses propres soins. Il a passé son bac scientifique, l’a réussi malgré une motivation parfois chancelante, a enchaîné deux ans en musicologie à la faculté de Dijon où il « fallait suivre des règles mathématiques. C’était trop classique par rapport à ce qui fait vibrer mes tripes », regrette-t-il. Il a donc abandonné ses études mais pas son principal objectif qui est d’ouvrir, dans quelques années, une école de musique, « mais pas forcément sur le secteur de Vesoul, où l’offre est déjà importante ».

« Mon premier téléphone portable, je ne l’ai eu qu’à 16 ans », insiste-t-il. Il a repoussé le moment d’acheter une voiture pour continuer à investir au service de la musique. Une de ses fiertés, une « gratte » confectionnée sur mesure par Xavier Petit. Sur le manche a été gravé le symbole d’un ange, une signature souhaitée par Théo Vitte. À Langres, en Haute-Marne, le luthier travaillait dans son atelier de Saints-Geosmes pour des références comme Joe Satriani ou Fred Chapellier. L’artisan est décédé en octobre 2014. « J’ai rapidement fait l’acquisition d’une seconde guitare Xavier Petit, avant que l’ensemble du stock disparaisse ».

Théo Vitte donne désormais des cours de guitare, électrique ou acoustique, avec ou sans solfège. « Plusieurs formules et différentes durées sont proposées en fonction de l’âge, du niveau, de la concentration exigée et des objectifs visés », souligne le jeune artiste qui insiste sur « la flexibilité d’un enseignement bien particulier dans la méthode. Chaque première leçon du mois, le participant recevra un CD qui lui permettra de juger de sa progression ». Son poste de surveillant à mi-temps au lycée Luxembourg lui fournit le complément financier nécessaire pour démarrer sereinement son activité qu’il exerce dans son local, mais aussi à domicile. « La guitare, facile à porter, peut être emmenée partout. C’est un instrument qui propose une grande variété de sons et de styles, mais tout le monde peut en jouer », estime Théo Vitte. En cas de premières notes défaillantes, « il ne faut pas se décourager. Le plus dur, c’est la formation de corne au bout des doigts ».

Est Républicain du 08/02/2015

Contacter : Théo Vitte, 20, rue des Rocailles, 70000 Échenoz-la-Méline.

Tél. 06.52.55.66.08. E-mail : theo.guitare7@gmail.com

Publié dans Archives

Pour être informé des derniers articles, inscrivez vous :
Commenter cet article