La Méline tient le bon bout
Deux mois de travaux d’aménagement ont démarré hier pour notamment décrasser le cours d’eau dont les débordements ont marqué les esprits il y a trois ans.
du concret, enfin. Les spécialistes et partenaires de cette restauration ont encore beaucoup échangé hier, le long de la Méline. Non plus pour envisager des travaux, mais cette fois, pour se mettre d’accord sur la manière de les mener à bien, aux bons endroits, durant les dix à onze prochaines semaines. La saison s’y prête : l’eau est à bas niveau et transparente.
Le traitement de la végétation, en amont, a commencé ; il permettra d’abord de faciliter l’accès aux zones de travaux confiés à l’entreprise alsacienne « Nature et Techniques ». Cette dernière n’arrive pas en terre inconnue puisque ces professionnels ont préalablement eu en charge la Colombine, affluent du Durgeon.
Là, c’est sur une zone s’étendant du chemin de Solborde au cimetière d’Échenoz-la-Méline que les regards se portent. Le cours d’eau a été scruté portion par portion sur quelque deux kilomètres, hier.
Le dossier est pointu, technique, et d’autant plus sensible qu’il doit répondre en même temps aux priorités de chacun (environnement, pêcheurs, riverains…) dans un même cadre réglementaire.
Reste la nécessité de cette intervention, principalement réanimée depuis les débordements subis en fin d’année 2010. La Méline coule près de zones habitées et traverse le village ; des travaux de détufage vont être menés afin de favoriser l’écoulement du cours d’eau et de limiter les inondations.
« Pour éviter l’érosion des berges et améliorer localement l’attractivité écologique de la rivière », indique le syndicat du Durgeon, les aménagements viseront à consolider les berges et à diversifier les écoulements. En amont, certaines portions seront restaurées en favorisant l’utilisation du génie végétal pour préserver les qualités écologiques et paysagères de la rivière. Une trentaine de centimètres de tuf sera notamment extraite sous les ponts et passerelles et des échancrures seront créées au niveau des chutes d’eau pour un meilleur écoulement. Le détufage sera de mise dans les mêmes proportions dans la traversée du village.
« Toutefois », rappelle le Smeta, « le tuf se reformant continuellement, ces travaux restent un entretien éphémère du lit mineur. Ils permettront à l’avenir d’étudier et de mieux comprendre la dynamique du dépôt de tuf ».
Philippe BROUILLARD