FRUIT DE BELLE TRADITION

Publié le par mairie d'Echenoz-la-Méline

L’alambic mélinois a de nouveau ronronné ce week-end.

Pour le produit, le geste et la coutume.

 
« Un autrefois réhabilité par un noyau de distillateurs »

Les bouilleurs de cru ne sont plus. Les anciens du village, Marcel Pescheur,  Albert Joly, Raoul Othenin, Léon Drouhin ou encore  Pierre Fillon, ont disparu. Mais à défaut de leur titre, devenu intransmissible, leur savoir n’a pas péri dans les mémoires. A Echenoz-la-Méline, la tradition a rejailli de l’alambic communal, sous l’impulsion de quelques amoureux des beaux gestes d’antan.

 Elus, amis d’élus, simples possesseurs de fruits, ils se sont retrouvés une poignée, liés par une amicale promesse et cent  kilos de cerises, autant de mirabelles. Entre feu et eau à savoir dominer, deux jours de labeur et de chaude complicité avec la volonté de réussir non pas une belle production, mais un bon produit.

 Dans les règles de l’Art comme dans celles de la légalité. Nos apprentis en eaux de vie suivent avec vigilance chaque étape, du dépôt de la matière fermentée à la montée de la vapeur, jusqu’au jet gouleyant de la cuve. « Bien déterminer le cœur de chauffe, ni trop âcre, ni trop riche ». Du verre au goulot, de la bouteille à la bonbonne, peser, mesurer, additionner, des gestes à chaque litre renouvelés avec la même patience, la même passion. Et si l’ambiance, chaleureuse et parfumée, est à la joie et au plaisir, attention, pas sérieux s’abstenir !

 « Distiller, explique Michel Drouhin, principal acteur de l’élan mélinois, ne se fait pas à la légère ». De la récolte à la mise au repos, c’est un travail énorme dont chaque précepte est à respecter.

 De la première passe à la repasse, le liquide enfin d’une transparence bleutée, signe de pureté, ravit l’œil maintenant comme le palais dans quelques mois. Deux ou trois, selon le maître de séance.

 Tout de même, on goutte. Quelques gouttes. Parfumée en bouche, cette petite mirabelle. « Chaude en tube », ajoute rigolard un des sorciers de l’alambic. Avec retour en bouche, après quelques minutes. Bon signe pour l’avenir de cette cuvée baptisée, allez savoir pourquoi « tongs qui collent »… Ce sacré groupe de copains, au terme d’une belle tâche réussie, envisage avec humour la création d’une « Amicale des bouilleurs de cru » présidée par Dame Cigogne… Ne cherchez pas. Les effluves assurément !

 

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