Arts Martiaux Historiques Européens
ANIMATEURS DE L’HISTOIRE VIVANTE
Trois membres du C.A.S.C. proposent
une activité originale bien qu’ancestrale.
Un seul pas du combat à la connaissance.
« appréhender l’histoire autrement, par la porte du quotidien »
A.M.H.E. Sous ce sigle se cache un exercice peu commun : les arts martiaux historiques européens. Répandue avec succès sur le vieux continent, encore un peu timide en France, l’activité prend doucement son élan, porté par des associations spécialisées reconnues, comme la dijonnaise « De taille et d’estoc », ou les centres communaux d’action sociale et culturelle.
Cédric Ougier pratique depuis trois ans au sein du Collectif de la Vouivre. Sans formation première, issu d’un secteur paradoxalement très moderne, l’informatique, le jeune homme a trouvé dans le domaine le reflet de sa passion pour l’Histoire et les différentes cultures, avec, reconnaît-il, une préférence pour le Moyen-âge. Déféré par le CASC de Vesoul, Cédric, entouré d’Audrey et Benjamin, pose désormais chaque mardi armes de combat et bagage pédagogique à Longeville, où il anime une séance à partir de 20 heures.
Consistant à apprendre et pratiquer les arts du combat ancien d’après les traités d’époque, les AMHE impliquent une étude des sources historiques, écrites ou iconographiques, leur analyse, leur interprétation, avant la mise en pratique sur le terrain. « Les arts martiaux historiques européens ne se qualifient pas comme une discipline sportive, précise Cédric, mais comme une activité physique et culturelle ». Que chacun peut aborder sans préparation préalable. « Les AMHE sont aussi une forme d’expression »
Le principe essentiel, puriste : « ne pas toucher à la technique ». Se référer aux exposés des maîtres d’armes de l’époque, Joachim Meyer, Fiore di Liberi ou Johann Lichtenauer. Puis adapter la technique à une situation de combat en la replaçant à vitesse réelle, en respectant la même logique quelque soit l’arme utilisée. Celles proposées lors du cours mélinois sont la dague, l’épée longue et le bâton, choisies dans un éventail de degrés allant de la lutte à main nue à la hache bourguignonne. Les armes, sécurisées, sont de fabrication personnelle et artisanale. Les tenues gracieusement fournies par le club d’escrime de Vesoul.
Les trois jeunes gens, ouverts et chaleureux, se nourrissent des différentes facettes de cette activité étonnante. « On apprend à gérer ses gestes, son espace, mais aussi à acquérir compréhension et tolérance ». Avec en bonus un apport de connaissances sociales, anthropologiques et historiques d’importance. « Echanges, rencontres, ateliers et conférences, permettent de partager et puiser des idées ». Une culture que le collectif de la Vouivre est heureux de distiller dans les écoles, les milieux associatifs, les centres de loisirs. « Nous sommes, sourit Cédric, des travailleurs indépendants oeuvrant autour de l’histoire vivante ». Alors du bel ouvrage, assurément.
Contact et renseignements : CASC FOL 70 – tél. 03.84.75.95.85 – Cédric Ougier au 06.60.41.41.77 - Cours chaque mardi à 20 heures école de Longeville (direction Solborde) à Echenoz-la-Méline.
Viviane Belle La Presse de Vesoul