Quatre nuits pour découvrir les chauves-souris à partir de ce samedi

La Franche-Comté abrite sept réserves naturelles dédiées à la conservation d’espèces de chauves-souris, dont deux nationales. Les cinq autres font partie du réseau de 19 réserves naturelles régionales, dont la gestion est confiée à des acteurs locaux. Il s’agit, pour les chiroptères, le nom scientifique des chauves-souris, de la Commission de protection des eaux, du patrimoine, de l’environnement, du sous-sol et des chiroptères (Cpepesc) , basée à Besançon, qui organise quatre visites exceptionnelles à l’occasion des dix ans du classement de ces réserves régionales, dans le cadre de la 29e Nuit européenne des chauves-souris.

Tranquillité mise à mal

Exceptionnelles car la plupart de ces sites sont interdits d’accès durant la période de reproduction estivale de ces mammifères volants dont la dynamique de reproduction est extrêmement faible, avec un seul jeune par portée.

La tranquillité de ces espèces protégées - on en dénombre 28 en Franche-Comté sur les 36 présentes en France métropolitaine - est primordiale à l’heure où les populations ont tendance à décliner. Les chauves-souris sont en effet en butte à de nombreuses difficultés, au premier rang desquelles, figure l’effondrement des populations d’insectes qui constituent l’essentiel de leur alimentation. On peut citer également les collisions routières ou la dépression engendrée par les pales d’éoliennes placées sur les routes les menant vers leurs terrains de chasse.

Nuisible phobie

Les chauves-souris ont bien souvent un très long rayon d’action qui ne se limite pas à la proximité de leur gîte. La destruction et la fragmentation de leur habitat, par l’arrachage de haies qui leur servent de repères ou la pollution lumineuse, constituent d’autres causes de leur disparition. Mais la plus courante et la plus dangereuse pour l’espèce demeure la phobie des humains envers des bestioles sur lesquelles sont projetés nombre de fantasmes irrationnels liés à la nuit, ce qui conduit trop fréquemment à la destruction volontaire ou involontaire de leurs gîtes, par méconnaissance.

Les spécialistes de la Cpepesc s’évertuent donc à informer le grand public à l’occasion de ces soirées estivales où se déploie le ballet fascinant des chiroptères en vol. Ils peuvent aussi intervenir à la demande pour proposer des solutions de cohabitation simples et gratuites.

Les chiroptères comme vous ne les avez jamais entendus

La Commission de protection des eaux, du patrimoine, de l’environnement, du sous-sol et des chiroptères (Cpepesc) propose quatre rendez-vous au cours de l’été pour découvrir quatre réserves naturelles régionales (RNR) et le mode de vie des chauves-souris. Il est impératif de réserver assez tôt en téléphonant au 03 81 88 66 71.

• Samedi 26 juillet, à 18 h 30, à Gondenans-les-Moulins

Découverte de la RNR des grottes du Cirque, suivie d’un apéritif dînatoire et de l’écoute des cris des chauves-souris.

• Dimanche 27 juillet, à 17 h, à Beaumotte-lès-Pin

Découverte de la RNR de la grotte de la Beaumotte, suivi d’un apéritif dînatoire et d’une animation sur les rapaces nocturnes.

• Vendredi 15 août, à 18 h 30, à Échenoz-la-Méline

Découverte de la RNR de la grotte de la Baume, avec un spectacle, Le chercheur fou et les chauves-souris, suivi d’un apéritif dînatoire, de l’écoute des cris des chauves-souris et de l’observation du ciel étoile en collaboration avec l’association d’astronomie de Vesoul.

• Samedi 6 septembre, à partir de 9 h 45, à Roset-Fluans

Matinée consacrée à la découverte de la RNR du gouffre du Creux à Pépé et des parcelles du Conservatoire des espaces naturels et de leurs modes de gestion.

Après-midi, expositions sur les chauves-souris et les actions du site Natura 2000 en forêt de Chaux suivies de la diffusion d’un film du réalisateur Tanguy Stoecklé sur la vie d’une espèce de chauve-souris.

Est Républicain 24/07/25