L'église Saint-Martin, patrimoine à sauvegarder ?

Publié le par mairie d'Echenoz-la-Méline

Aude Bergeret, architecte de l'agence Bergeret et asso­ciés de Vesoul, a présenté aux élus le dossier prévision­nel pour la réfection de l'église Saint-Martin.

Aude Bergeret, architecte de l'agence Bergeret et asso­ciés de Vesoul, a présenté aux élus le dossier prévision­nel pour la réfection de l'église Saint-Martin.

C'était il y a presque dix ans. En 2015 exactement, lors du premier mandat de Serge Vieille, la toiture de la partie centrale de l'église d'Échenoz-la-Méline avait été refaite. Travaux d'ur­gence à l'époque pour éviter les infiltrations d'eau. Les élus méli­nois se penchent de nouveau sur ce dossier, mais désormais pour un lifting complet de cette vieille dame érigée en 1774 et dédiée à Saint-Martin de Tours. C'est dans ce but que l'agence Bergeret et associés de Vesoul a été mandatée pour réaliser un chiffrage prévisionnel des tra­vaux . 
Au-delà de la nécessité de refaire les toitures des bas-côtés, les menuiseries extérieures et inté­rieures, les peintures intérieures, les vitraux, le chauffage et bien d'autres choses encore, le débat avec l'architecte s'est plutôt foca­lisé sur la fissure qui loge la nef sur toute sa longueur et donc sur la nécessité ou pas d'entrevoir des travaux de renforcement de la structure du bâtiment. 
« La question est de savoir si la structure de l'église bouge et no­tamment savoir si elle s'écarte par son milieu. Il faut savoir que cet édifice a été érigé sur un sol extrêmement instable composé essentiellement dé sable et d'eau. Elle a sûrement dû être bâtie sur des pieux en bois, en. tout cas, c'est la tech­nique du XVIII• siècle. D'autres bâtiments de cette époque, sur Vesoul notamment, ont été faits de la même manière », explique l'architecte. « Or, avec les dif­férences climatiques que nous connaissons entre sécheresses et fortes précipitations, il est pos­sible que ces pieux en bois ne soient plus totalement ou plus en permanence immergés dans l'eau. Or, c'est à l'air libre que le bois se dégrade et cela fragilise la structure du bâtiment », 
La pose de témoins a été préco­nisée par l'architecte pour mesu­rer pendant au moins un an, le temps de soumettre l'édifice aux variations des températures des saisons, l'éventuel écartement ou pas de la fissure principale. « J'ai fait appel à l'abbé Jarrand pour avoir plus d'informations via les archives de la paroisse. D'après des documents, il semble que cette fissure soit ap­parue très vite après la construc­tion de l'édifice. Il est tout à fait possible qu'elle ait été cachée par du plâtre par exemple et cela pendant longtemps. Maintenant, la question est de savoir si cette fissure continue de s'écarter ou pas, d'où le besoin d'une étude complémentaire avec la pose de témoins », a-t-elle indiqué. Question importante s'il en est, puisqu'elle permettra de savoir si les travaux de renforcement de la structure du bâtiment sont nécessaires ou pas, soit une éco­nomie sur la note finale. Dans ce cas-là, comme pour une maison individuelle ayant subi les as­sauts de la sécheresse, c'est la pose de pieux en béton sous la structure qui est préconisée. Une solution privilégiée semble­-t-il par les élus mélinois dont le maire et cela avant même l'étude complémentaire qui ferait perdre encore un an. L'horizon semble donc s'éclaircir pour ce bâtiment patrimonial d'impor­tance et presque exceptionnel selon l'architecte, « cette église présente une très belle voûte en berceau qui est très rare dans le département. Générale­ment, les voûtes des églises du XVIII• siècle sont plutôt en croi­sée d'ogive, c'est un patrimoine à préserver». 

La Presse de Vesoul du 15/02/24

Publié dans Actualités, Travaux

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