Gravement malade, Gabin, 10 ans, a retrouvé l'école grâce à un robot

Publié le par mairie d'Echenoz-la-Méline

La tête du robot est un écran qui projette l'image de Gabin en vision depuis son salon. Equipé d'un micro et d'une caméra, le robot permet les interactions avec l'entourage en classe. Mobile, le robot peut aussi être piloté à distance par Gabin. Photo ER
La tête du robot est un écran qui projette l'image de Gabin en vision depuis son salon. Equipé d'un micro et d'une caméra, le robot permet les interactions avec l'entourage en classe. Mobile, le robot peut aussi être piloté à distance par Gabin. Photo ER
La tête du robot est un écran qui projette l'image de Gabin en vision depuis son salon. Equipé d'un micro et d'une caméra, le robot permet les interactions avec l'entourage en classe. Mobile, le robot peut aussi être piloté à distance par Gabin. Photo ER

La tête du robot est un écran qui projette l'image de Gabin en vision depuis son salon. Equipé d'un micro et d'une caméra, le robot permet les interactions avec l'entourage en classe. Mobile, le robot peut aussi être piloté à distance par Gabin. Photo ER

Ce n’est pas tout à fait l’école comme avant, mais c’est déjà une belle respiration pour Gabin. Touché par la maladie depuis plusieurs mois, le petit bonhomme d’Échenoz-la-Méline a pu retrouver sa classe, ses amis et son professeur, au moins virtuellement, grâce à un dispositif inédit en Haute-Saône : un robot de télé présence.

Un support virtuel

Depuis son salon, Gabin assiste et participe aux séances grâce à son « double » virtuel qui, lui, évolue en classe, à deux kilomètres de là, à l’école de Longeville. Équipé d’une caméra et d’un micro, le robot est un peu les yeux et les oreilles du petit garçon. Grâce à l’écran qui fait office de « tête », le robot projette aussi l’image en visio de Gabin, permettant ainsi les interactions avec son entourage. 

Piloté à distance

Et le robot est aussi un peu les jambes de l’enfant… Mobile, l’engin est piloté à distance par l’enfant, grâce à un logiciel de pilotage et une caméra tournée face au sol qui permet de repérer d’éventuels obstacles. Ainsi, lundi après-midi, Gabin a, comme ses camarades, pu participer à une séance de calcul mental, en montrant à son professeur les résultats produits sur son ardoise, avant de migrer vers la salle d’à côté pour une séance de chant.

En manque de son école et ses amis

Si rien ne vaut la vie en vrai, ce retour « virtuel » constitue déjà un grand pas. Pour Gabin et sa famille, le combat a démarré en décembre, lorsque les médecins lui diagnostiquent un ostéosarcome, un type de cancer des os. Sa vie entière est alors bousculée, sa scolarité également. « À la rentrée des vacances de Noël, Gabin, lui, n’est pas retourné à l’école », raconte Stéphanie, sa maman. « Il avait déjà commencé des séances de chimiothérapie, à l’hôpital de Besançon. » À la maladie et tout ce qu’elle implique d’angoisses et de dommages collatéraux s’est ajouté, pour Gabin, un véritable manque de l’école. « C’est un manque qu’il a exprimé dès le départ… » « Pour lui, le problème n’est pas sur le plan scolaire », appuie son professeur, Pascal Poulain, par ailleurs directeur de l’école de Longeville. « Gabin est un élève brillant et sa scolarité, du reste, ne s’est pas complètement arrêtée. Mais c’est l’isolement qui le fait souffrir. »

« C’est très fluide »

Ce besoin a été aussi rapidement cerné par le service d’assistance pédagogique à domicile de la Haute-Saône. Ce dispositif, financé par l’éducation nationale, a pour mission de mettre en place une prise en charge pédagogique à domicile aux enfants empêchés par des raisons de santé (accident, maladie, etc.), de la grande section à la terminale. Et lorsque la coordinatrice Sylvie Bleuchot prend connaissance de la situation de Gabin, elle pense immédiatement au robot de télé présence. « Quand Mme   Bleuchot m’en a parlé la première fois, j’avoue que j’étais un peu interrogateur », se souvient Pascal Poulain. « J’avais du mal à me représenter ce que c’était. » Mais en découvrant le robot, le professeur s’est rapidement ravisé. « C’est très fluide ! La seule contrainte, c’est de prendre rendez-vous avec Gabin pour savoir quand il peut assister aux cours. » « L’autre jour, pendant le cours, il pouvait entendre une blague qu’échangeaient deux camarades, ça le faisait rire », raconte la maman de Gabin. « Ces séances en immersion le reboostent… » Dans une épreuve qui met à ce point l’enfant et sa famille à rude épreuve, le robot de télé présence s’impose presque comme un facteur de mieux-être. Il devrait encore accompagner Gabin jusqu’à la fin de l’année et sans doute encore un peu en septembre, jusqu’à la fin de sa chimiothérapie.

Est Républicain 16/06/21

Publié dans Actualités

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