Migrants : un toit pour l’hiver à Echenoz-la-Méline et à Navenne en Haute-Saône

Publié le par mairie d'Echenoz-la-Méline

Migrants : un toit pour l’hiver à Echenoz-la-Méline et à Navenne en Haute-Saône

À la résidence « L’Orée du bois », à Échenoz-la-Méline, les ouvriers mettent les bouchées doubles. Plusieurs entreprises s’affairent à la remise en état du bâtiment laissé vacant par l’Adapéi en avril dernier. Trente-six migrants doivent y être hébergés dans les jours qui viennent. Après avoir connu la « jungle » de Calais, ils sont attendus en Haute-Saône à partir de vendredi, au plus tard la semaine prochaine.

Les travaux ont débuté vendredi dernier dans le petit bâtiment, qui compte 24 chambres. Peinture, chauffage, lumière, issues de secours, détecteurs de fumée… « On fait en sorte que ces locaux soient dignes d’accueillir quelqu’un dans de bonnes conditions », indique Olivier Audubert, directeur général d’Habitat 70, l’organisme propriétaire des lieux. « En une semaine, les travaux devraient avoir bien avancé. Ensuite, on remettra les clefs à l’association qui gérera la structure. »

Si j’étais à leur place, je serais ravi qu’on m’accueille aussi

Aux abords de la résidence, la nouvelle de l’arrivée des migrants suscite diverses réactions. Devant l’école élémentaire de Longeville, toute proche de « L’Orée du bois », les parents d’élèves ont tous entendu parler du projet. « Ça ne nous inspire pas du tout confiance », lâche une maman. « Je ne dis pas que ces gens sont dangereux, mais avec tout ce qu’on voit maintenant… » Un papy confirme : « C’est l’endroit qui m’inquiète, à côté de l’école. On ne sait pas à qui on a affaire. Il y avait peut-être des lieux plus appropriés, à Echenoz ou ailleurs. » À l’inverse, un papa ne trouve rien à redire à l’arrivée prochaine des migrants : « Si j’étais à leur place, je serais ravi qu’on m’accueille aussi », commente-t-il. « Contrairement à ce qu’on dit, on a la place et l’argent pour ça. »

En plus d’Echenoz, dix personnes seront aussi hébergées à Navenne, dans des chambres vacantes de l’Association pour la formation professionnelle des adultes (Afpa). Ce sont des hommes seuls ou des couples qui, à l’approche de l’hiver, trouveront refuge pour quelques mois en Haute-Saône.

Originaires d’Afrique de l’Est, ils ont fui la guerre au Soudan ou la dictature en Érythrée, pays où toute contestation politique est réprimée. Ils espéraient rejoindre la Grande-Bretagne, mais n’ont pas pu traverser la Manche et sont restés bloqués à Calais. Aujourd’hui, ne disposant d’aucun statut administratif en France, ils peuvent uniquement prétendre à une aide humanitaire. C’est ce que les associations locales se préparent à leur proposer.

Est républicain 04/11/2015

Publié dans Archives

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C
Honteux qui est ce qui va payer encore ? J'aimerais bien que le mon loge gratuitement aussi ...<br /> Et si moi j'allais dans un de leur pays serais-je traité comme cela je ne pense pas...<br /> Moi travailleur je vais me casser le dos encore et encore pour des gens qui ne cotisent dans rien, je vais les loger, les nourrir, les soigner ... et un jour je vais finir SDF FRANCAIS et mourir sous un pont. <br /> Félicitation et bravo les politiques....
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M
Bonjour, <br /> La Municipalité n'a absolument aucun pouvoir de décision sur ce sujet ; c'est bel et bien l'Etat qui gère ce dossier. <br /> Toutefois, tous les frais sont prix en charge par l'Etat ; notre commune ne sera pas impactée financièrement. <br /> KD
P
A coté d'une école primaire, d'une crèche et d'une aire de jeux pour enfants, nous allons installer des gens certes malheureux, mais surtout dont on ne sait rien et ayant surement connu les pires atrocités.<br /> <br /> Si jamais il y a le moindre problème il ne faudra pas fuir vos responsabilités, brave philanthrope qui auront acceptés ça.
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M
Bonjour, la Municipalité veillera à la sécurité. Toutefois, nous n'avons aucun pouvoir de décision car c'est un dossier qui est géré par l'Etat. La commune n'est pas impactée financièrement.<br /> KD