« Le jardinier est un sauvage sociable »

« La tomate dans tous ses états »  tel était le thème de la confé­rence animée par Bernard Du­pont au verger pédagogique, prêté pour l'occasion par l'Ami­cale mélinoise du Pisse Menu. Sur l'initiative de France nature environnement 70, l'amateur mais spécialiste de ce fruit que beaucoup considèrent comme un légume, a retenu l'attention de son auditoire ( une vingtaine de personnes) en commençant par l'histoire de la tomate, avant de traiter l'impact du change­ment climatique sur son mode de culture et enfin en terminant par le problème du mildiou que tous les jardiniers connaissent. « Aussi loin que remontent mes souvenirs, j'ai toujours été dans un jardin, dans celui de ma grand-mère pour commencer». Etant toujours passionné par le vivant sous toutes ses formes, Bernard Dupont a été directeur de la maison de la nature de Brussey, sans cesser d'être un jardinier amateur ou plutôt un jardinier passionné avec plus de 400 variétés de tomates dans son potager sur les 12.000 varié­tés répertoriées. Quant à savoir si la baisse de la biodiversité, souvent relayée par les scienti­fiques et les médias le désole, le message n'est pas aussi pes­simiste qu'attendu. « Pour la biodiversité sauvage, c'est une catastrophe, mais pour la bio­diversité cultivée, c'est différent. Il y a deux logiques différentes, celle des professionnels avec une sélection des variétés sui­vant une logique économique mais du côté des amateurs, il y a une énorme diversité des varié­tés dans tous les domaines grâce aux passionnés qui cultivent et échangent des graines entre eux et surtout grâce aux sites spé­cialisés sur internet. » Un petit signe d'espoir qui laisse penser que tout n'est pas perdu. 

La Presse de Vesoul du 21/09/23