Échenoz-la-Méline : les souvenirs des Mélinois

L’Office de Tourisme de Vesoul a organisé vendredi 22 juillet la visite d’Échenoz-la-Méline, historiquement appelée « Escheno-la-Mélinan ». Et c’est Julie Lauvergeon, apprentie guide conférencière, qui a mené la dizaine de participants pendant une heure et demie à travers les rues du village, des Mélinois pour l’essentiel. « C’est l’occasion de découvrir, ou même redécouvrir, son village », affirme Michel.

Construite en 1789, la demeure qui abrita l’école de Longeville a tout d’abord servi d’habitation, notamment à la famille Ebaudy de Rochetaillée, arrivée au XIXe siècle à Échenoz-la-Méline. En 1917, l’un des petits-neveux de la famille récupère la demeure : son nom est de Longeville.

La propriété est ensuite vendue à la commune en 1951, pour la somme de 2,75 millions de francs.

Une école y est alors construite, avec des appartements pour les enseignants. « Je m’en souviens, j’y ai habité lorsque mon père était instituteur », confie Marie-Pierre, Mélinoise depuis sa naissance.

Si l’on traverse la commune d’Échenoz-la-Méline, on y découvre de nombreuses fontaines, comme la fontaine de la promenade près du ruisseau, érigée en 1833 par l’architecte vésulien Lebeuffe. Commandée par le maire, la fontaine avait pour vocation d’embellir le village. En 1906, elle est transformée en fontaine-lavoir puis couverte grâce au don de la veuve du docteur Guillaume, bienfaiteur de la commune. Un siècle après, les Mélinois choisissent la suppression de ce toit.

La Méline, qui traverse le village, a permis la construction de nombreux moulins sur ses rives. En 1948, on comptait encore 13 moulins actifs. Le dernier n’a cessé son activité qu’en 1991.

Une église en hommage à saint Martin de Tours

En 1774 fut construite l’église Saint-Martin-de-Tours, en hommage au saint connu pour avoir déchiré un morceau de sa veste et l’avoir donné à un pauvre qui avait froid. À l’intérieur, un autel au style baroque est entouré de deux chapelles du XVIIe siècle (oui, avant l’église !). Vous souvenez-vous de Marthe Ebaudy de Rochetaillée et de la femme du docteur Guillaume, citées précédemment ? Celles-ci sont à l’origine de tous les vitraux de l’église. « Vous rendez-vous compte de la richesse de ces deux familles pour avoir fait autant de dons ? », interpelle Julie.

Et Échenoz-la-Méline cache encore beaucoup d’histoires, comme les trois gares construites lors de l’essor du ferroviaire ou le cimetière mérovingien, découvert il y a seulement 10 ans, recelant une centaine de tombes.

Est Républicain 24/07/22