Le mystère des petites cabanes en pierres sèches reste entier
Construites avec des pierres trouvées sur place, les cabordes, témoins du passé et de l’architecture de pierres sèches, sont encore présentes à Échenoz-la-Méline. Photo ER Construites avec des pierres trouvées sur place, les cabordes témoins du passé et de l’architecture de pierres sèches sont encore présentes à Échenoz-la-Méline.
Perdues au beau milieu de la forêt d’Échenoz-la-Méline, des cabanes en pierres sèches témoignent d’un passé viticole. Elles servaient également d’abris aux bergers et forestiers. Certains écrits font référence à des abris pour éloigner les lépreux.
Elles sont coincées entre la Combe Favirolles et celle du Janiton à Échenoz-la-Méline, à 600 mètres de la route nationale 57 le long d’un chemin dans le bois de Maurogneux, au lieu-dit « entre Deux Bois ».
L’une d’elles bien conservée
Il est possible de visiter les restes de cabordes (abris de pierres sèches), entourés d’enclos également en pierres sèches. Le site est difficile à trouver, car non indiqué (au sud-est de l’ancienne carrière des pavés bleus) mais en marchant une centaine de mètres dans la végétation épaisse le long d’un murger (mur en pierres sèches), la récompense est là.
On découvre l’une d’elles qui se dresse fièrement, isolée au beau milieu de la verdure. Particulièrement bien conservée à l’extérieur comme à l’intérieur malgré le fil du temps, elle est simplement recouverte de mousse par endroits.
Des édifices et leur enclos à Échenoz-la-Méline qui sont inscrits aux monuments historiques depuis le 19 janvier 1993.
Ailleurs, la plupart n’ont pas résisté au fil du temps sans doute par défaut d’entretien ou de bienveillance.
Des textes de la seconde moitié du XVIIIe siècle donnent à penser que plusieurs vignerons pouvaient se partager l’usage et l’entretien d’une même caborde pas très loin de Vesoul, dans le vignoble bisontin avant le phylloxéra.
Pour s’abriter ou pour éloigner les lépreux
Les viticulteurs y entreposaient également leurs outils, s’en servaient comme abri lors d’orages où y passait la nuit le cas échéant afin de s’épargner ainsi de longues marches pendant les vendanges.
À Échenoz-la-Méline au riche passé viticole, des bergers ou des forestiers auraient pu construire ces cabanes dans le bois pour s’abriter lors des intempéries, en utilisant la nature généreuse des sols et coteaux très calcaires à cet endroit. Moins réjouissants, certains anciens écrits évoquent aussi l’utilisation des cabordes pour les lépreux qui étaient mis à part, rejetés à l’époque. Le mystère des petites cabanes en pierres sèches reste entier.
Construites avec des pierres trouvées sur places chapeautées en encorbellement, les cabordes témoins du passé et de l’architecture de pierres sèches sont encore présentes à Échenoz-la-Méline. L’une d’elles particulièrement bien conservé est visible dans le bois de Maurogneux.
ER 07/08/2021