DRAPEAUX DE LIBERTÉ

Publié le par mairie d'Echenoz-la-Méline

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« Deux drapeaux symboliques présentés par plusieurs anciens combattants et
les deux adjoints au maire, Elisabeth Faivre-Morel et Gérard Vion.

D’origine, ils marqueront dimanche (11 septembre),
comme la sirène, la libération du village.

 

« Bien sûr, nous n’étions qu’un petit village, enfin libéré comme tant d’autres.. », se souvient Michel Drouhin, actuel président de la section locale des anciens combattants, mélinois de longue lignée. Echenoz, simple bourgade, ni point stratégique, ni grand bastion. Mais dans la petite commune de la périphérie vésulienne, la joie et l’émotion n’en étaient pas moins intenses ! Après quatre années d’occupation douloureuse, un pays tout entier renouait peu à peu avec la liberté. Un rêve, une incroyable réalité.

Michel n’avait que sept ans ce jour-là, 11 septembre 1944. « Il est parfois difficile de faire la part des choses entre ce que nous avons vécu, ce qu’on nous a tant raconté, et parfois même la légende », sourit-il. Mais quelques souvenirs, frappants, solides, sont là, bien ancrés.

« Deux chars et des camions américains occupaient toute la rue Baguet. Arrivés par le haut, sans doute par Sainte Anne ou Vellefaux… après, paraît-il, un temps d’observation. Ce qui m’a marqué, ce sont les chars à plate-forme couverts d’oignons, oui d’oignons !  Et aussi des trappes arrière pleines de vivres, chocolat, biscuits… ». Pas de grandes altercations au sein de la commune, la Wehrmacht fuyant les lieux « un peu en débandade », mais tout de même, cinq allemands ont été tués rue de la Flandrière. « Ils ont été enterrés sur place, se souvient Michel, au pied de la butte ». Avant d’être, quelques mois plus tard, rapatriés en Allemagne.

Pendant deux semaines, les parents de Michel abriteront plusieurs américains. « Le jour, ils partaient en patrouille ou en opération ». Pour délivrer Vesoul et d’autres villages environnants du joug ennemi, « mais, ajoute le narrateur, ils nous disaient peu de choses ».

Témoins mouvants de ce grand moment historique, deux drapeaux, l’un américain, l’autre anglais, ont été retrouvés dans le grenier de la mairie débâtie courant juin. Symboles palpables aux teintes à peine flétries, ils flotteront dimanche au fronton de la mairie provisoire, dont la sirène résonnera à 14 heures pour marquer l’anniversaire d’un jour qui, s’il ne fut pas le plus long, n’en a pas moins été pour tous les mélinois à l’époque, le plus beau.

Viviane Belle La Presse de Vesoul

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