LA SURVIE DU CIMETIÊRE PASSE PAR LE CIEL

Publié le par mairie d'Echenoz la Méline

Finalys, leader en France, met la photo aérienne
au service du funéraire.

Site pilote : Echenoz-la-Méline

« Le plan finalisé établi par orthophotographie figurera bientôt à l'entrée du cimetière »

 

Le cimetière, sujet rarement prioritaire dans les dossiers d'urbanisme. Les enjeux sociologiques, politiques, juridiques additionnés de la pression morale et spirituelle en font un dossier particulièrement complexe pour les municipalités.  Pourtant, il demeure pour une majorité des administrés un lieu de mémoire et de recueillement qui mérite à lui seul que l'on s'en préoccupe, tant sur le plan social que patrimonial.


Précurseur en la démarche et active depuis 17 ans, la société sceycolaise Finalys environnement, consciente de la carence d'un service adapté, s'est spécialisée dans le réaménagement de ces espaces intimement liés au quotidien.


La commune d'Echenoz-la-Méline, à l'instar de plusieurs de ses semblables, a fait appel aux services du cabinet d'expertise afin d'établir dans un premier temps un historique très affiné des inhumations.


Elle se retrouve toutefois site pilote en la forme, inaugurant une nouvelle technologie mise en service par Finalys, la photo aérienne ou plus précisément l'orthophotographie par ballon captif. Réalisée vendredi dernier par un intervenant grenoblois, l'opération s'est effectuée au moyen d'un « Zeppelin » en miniature doté d'un puissant objectif télécommandé, capable de rendre claires et lisibles, à 200 mètres d'altitude, les indications des neuf cent soixante  tombes mélinoises, chacune se trouvant ainsi « géo référencée ».


On imagine aisément les retombées informatives indispensables à un recensement juste et précis...  nettement moins onéreux pour la commune que le traditionnel plan topographique. De là pourra s'élaborer un schéma directeur de gestion issu d'une base de données de réactualisation aisée et permanente, ainsi qu'un plan de préservation du site.


Seconde innovation dont bénéficie la cité mélinoise, la délégation du service public (DSP) avec transfert de responsabilité concernant la reprise des tombes en déshérence complète les prestations du cabinet d'expertises sceycolais. Un service complexe et non dénué de conséquences dont Didier Terragno, président de la société, a parfaitement conscience. « Le risque pénal est important, impliquant une connaissance approfondie du funéraire et des procédures s'y rattachant ». Et beaucoup d'humanité aussi dans ce contexte sensible et délicat. « Notre volonté, ajoute le président, est de rassurer les clients et les communes ». 


L'extension, déjà effective à Echenoz-la-Méline, n'est pas à l'ordre du jour, mais en matière funéraire comme dans de nombreux domaines, prévoir vaut mieux que surseoir. Envisager d'ores et déjà la reprise des tombes abandonnées (ici entre 350 et 400), assurées sans descendance, c'est mieux assumer une procédure lourde et difficile s'inscrivant, si la commune le souhaite, dans les compétences de Finalys. Commence la phase de restructuration. La partie basse du cimetière comporte des endroits chaotiques, inaccessibles pour les familles, et parfois dangereux. Les sépultures ne feront pas toutes l'objet d'une reprise, la mission de FINALYS se traduit par des actions qui permettent dans 95 % des cas, aux familles de conserver leurs tombes.


A l'issue du programme, les tombes dont les familles d'origine n'ont pas souhaité s'engager feront retour à la commune, qui en disposera physiquement, mais dans le respect des personnes inhumées.


Par le passé, après exhumation, les corps étaient transférés dans un ossuaire. Pour Echenoz, la notion de respect patrimoniale étant prédominante dans la volonté du conseil municipal, les tombes faisant retour à la commune seront regroupées dans un tombeau commémoratif afin que ceux qui ont contribué à faire ce qu'est la commune aujourd'hui reposent dans un lieu toujours propre et décent.


La prestation de Finalys est complète,  minutieuse et infiniment soucieuse de l'éthique. Elle s'étend sur une période de trois ans et demi environ. Le coût de la compétence se révèle dès lors une bonne surprise : 35 euros hors taxe par tombe, pour un système dont plus aucun élément ne sera obsolète. De quoi permettre de gérer au mieux le passé, mais aussi l'avenir du cimetière.

 


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