La « batcave » du cru
La grotte de Solborde est la plus connue des cavités mélinoises mais la grotte de la Baume mérite tout autant le détour.
A l'abri, derrière une végétation épaisse et sauvage, il faut la deviner, tapie sous les rochers calcaires juste au-dessus du nouveau lotissement « Les terrasses de la Méline». Pour y accéder depuis l'avenue Geffell, le promeneur devra digérer un dénivelé conséquent à travers un minuscule chemin glissant et rocailleux qui le conduira jusqu'à l'entrée de la grotte.
La grotte de la Baume, qui est une cavité naturelle, accueille deux grandes familles de chauves souris, les Rhinolophidés et les Vespertilionidés. Trois espèces, le Grand Rhinolophe, le petit Rhinolophe et le Grand Murin viennent hiberner régulièrement. Etape vitale dans le cycle biologique des chauves souris, elles entrent en léthargie au début de l'hiver, lorsqu'elles ne trouvent plus d'insectes pour se nourrir.
Un arrêté daté du 21 décembre 2007 réglemente l'accès à la grotte interdisant l'entrée toute l'année par une imposante grille . Cette disposition préventive ne s'applique pas aux spéléologues pour des missions scientifiques, aux naturalistes ou scientifiques assurant le suivi, la surveillance ou l'entretien des biotopes concernés.
La grotte a servi également de refuge entre 100.000 et 400. 000 ans avant Jésus Christ à l'ours des Cavernes et épisodiquement d'habitat à l'homme de Néanderthal.
JC Chevassus Est républicain 03/03/09