Nouvel hôpital, nouvelle route...
Entre urgences, personnels de santé, usagers et visiteurs, des milliers de trajets quotidiens emprunteront le boulevard Heymes.
Un hôpital flambant neuf, c'est bien beau, encore faut-il pouvoir y accéder. La communauté de commune (CCAV) s'est lancée dans le bitume à grande échelle, avec la mise en route des travaux du « boulevard Heymes », qui sera sa principale desserte, reliant le nouveau centre à la rocade et à la rue Saint-Martin.
400 m de chaussée, mais des contraintes lourdes : le site hospitalier emploiera à lui seul un millier de personnes, auxquels s'ajouteront usagers, véhicules des urgences, visiteurs...
« On a surtout voulu faire quelque chose de beau, de durable », assure Alain Chrétien. « On ne voulait pas d'un gros boulevard urbain, mais quelque chose de très sécurisé et d'esthétique. »
1,7 million d'euros
De quoi expliquer le coût de l'opération : pas moins de 1,7 million d'euros. Un bon tiers du budget voirie de la CCAV.
On ne parle pas que d'hôpital dans cette affaire : le nouveau boulevard sera bordé d'une piste cyclable, qui doit, à terme, permettre aux Vésuliens des quartiers ouest de la ville de gagner en toute sécurité le lac sur leurs deux-roues, en longeant ensuite la rocade.
Il s'agit également du dernier acte de viabilisation de la zone des Haberges, entamée en 1999.
Pour répondre au cahier des charges, trois ronds-points doivent donc sortir de terre, ainsi que 350 m d'une « deux fois deux voies déguisée » : sur quinze mètres de large, une piste cyclable, un chemin piétonnier, des massifs, deux voies de circulation, mais aussi un terre-plein central spécial, conçu pour que les ambulances puissent au besoin y circuler sans dommage.
« Les voies de circulations sont volontairement étroites, avec des ralentisseurs, pour limiter la vitesse. »
Mais il ne s'agit pas non plus d'embouteiller l'accès aux urgences, d'où cette astuce.
Entamés en mai, les travaux devraient s'achever fin décembre.
Rien ne presse puisqu'aux dernières nouvelles, l'hôpital n'ouvrira ses portes qu'à l'horizon mai-juin 2009.
Pendant une semaine, du 4 au 8 août, la rue Saint-Martin était coupée au niveau de son nouveau rond-point, afin de poser l'enrobé.
L'étape suivante sera, d'ailleurs, la réfection de la rue Saint-Martin elle-même.
Cette départementale, désormais inclue dans l'agglomération, supporte déjà un trafic pouvant atteindre 10.000 véhicules par jour.
Elle ne sera plus adaptée quand elle sera devenue l'un des axes d'accès au pôle de santé.