Ancien incinérateur d'Echenoz la Méline

Publié le par Echenoz la Méline


Huit ans que l'ancien incinérateur d'Échenoz-la-Méline est fermé. La remise en état se poursuit, avec des « réserves » de la municipalité.
Elle avait, à l'issue d'une réunion du Conseil départemental de l'environnement, des risques sanitaires et technologiques (CODERST) qui s'est tenue en préfecture le 29 mai, une quinzaine de jours pour se retourner. Et apporter un commentaire sur les dispositions prises et à venir.
Lundi 9 juin, soit quatre jours avant le délai imparti, la municipalité d'Échenoz-la-Méline planchait sur le sujet au cours d'une « séance extraordinaire » au thème unique : la neutralisation des mâchefers (« 60.000 tonnes », selon la mairie) sur l'ancien site de l'usine d'incinération d'Échenoz-la-Méline.
Pas encore complètement remis de son retour de voyage du Vietnam la veille, c'est pourtant bien le maire, Yves Martin, qui présidera la réunion ce soir-là. Elle visait à élaborer, ensemble, une réponse écrite au projet d'arrêté préfectoral jugé « incomplet et insuffisant », ainsi qu'au rapport réalisé par la DRIRE et présenté lors du CODERST auquel a participé l'adjointe au maire, Michèle Demangeon. Le sujet l'intéresse d'autant plus qu'elle est également la présidente de l'association du bassin de vie de Vesoul « pour une vigilance sur la santé, l'environnement, l'alimentation et la consommation ».
C'est un peu elle qui remue tout le monde, administration comme population, au moins depuis deux ans qu'est née VISEAC.
Pour elle, l'arrêt, en 2000, de la production de l'ancien incinérateur de Vesoul (installé en 1968 à Echenoz) n'est pas un vieux souvenir enfoui dans les mémoires. « Ce n'est », dit-elle, « pas du passé », dont il est question, « c'est du présent, c'est de l'avenir ». La municipalité a été unanime au moment d'adopter la teneur d'un courrier qu'elle allait adresser au préfet, Francis Lamy, dès le lendemain (ce mardi). Yves Martin avait au passage rappelé que « la neutralisation du site » figurait dans « (leur) programme » électoral.
Un certain nombre de « réserves » sont émises quant au projet d'arrêté de cessation d'activité, de remise en état et de surveillance du site. En premier lieu, et parce qu'il s'agit d'un « dossier qui impacte directement la sécurité sanitaire des Mélinois », les élus « déplorent le manque de communication » autour des avancées de ce dossier. Ensuite, ils pointent trois éléments qui leur semblent « extrêmement important » d'intégrer dans la dernière tranche de travaux de neutralisation du site. 1. Qu'adviendrait-il de la qualité de l'eau courante en cas de rupture de la canalisation, « non signalée dans l'étude simplifiée des risques », qui traverse pourtant le site ? 2. Quid de « l'absence d'analyses de dioxine au pourtour du site qui permettrait de garantir l'exploitation des jardins, vergers et élevages environnants ». 3. Est relevée « la faiblesse du réseau de surveillance qui sera mis en place à l'issue des travaux de neutralisation ».
Déjà, dans un délai de six mois, indique le préfet, la ville de Vesoul (exploitant de l'usine) est notamment tenue d'excaver et éliminer les cendres (150 m3) présentes à proximité de l'ancien transformateur. Et invite à des contrôles et analyses inopinés.
Philippe BROUILLARD
11/06/08

Publié dans Archives

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