Plus de 22 000 plaintes à l’année : « un chiffre conséquent »
Malgré un territoire ne comportant que 5 communes (Vesoul, Échenoz-la-Méline, Frotey-lès-Vesoul, Vaivre-et-Montoille et Noidans-lès-Vesoul) et un bassin de population d’environ 25 000 personnes, l’activité du commissariat de Vesoul est dense. « Sur l’année, on dénombre environ 22 000 plaintes. Un chiffre conséquent pour un service comme le nôtre » témoigne le commissaire-général Pierre Bordereau en ajoutant : « On voit aussi une augmentation du nombre de gardes à vue par rapport à 2023 ». De son côté, le Rulp Laurent Daubié, chef adjoint du service départemental de la police judiciaire (SDPJ) va dans ce sens : « Nos enquêteurs mènent entre 130 et 150 enquêtes par an ».
113 policiers à Vesoul
Parmi toutes ces plaintes déposées et ces enquêtes menées, des thématiques ressortent. « Les violences intrafamiliales, le trafic de stupéfiants et les atteintes aux biens » liste le commissaire-général Pierre Bordereau.
Pour réussir à mener à bien tous ces dossiers tout en assurant une présence continue 24 heures sur 24 et 7 jours sur 7, le commissariat de Vesoul est composé de 113 policiers. Parmi eux, 50 sont des policiers en tenue et sont répartis entre brigade de jour et brigade de nuit. Les autres font partie du SDPJ, ou sont du personnel administratif. « On peut également compter sur 15 réservistes qui sont des policiers à la retraite, des personnes de la société civile » complète le commissaire-général. Parmi ces 113 effectifs, de plus en plus de femmes également. « On n’est pas à la parité, mais il y a 30 % de femmes dans la police » note le brigadier-chef Céline Daubié.
« Ce n’est pas un métier facile »
La policière, de par son poste de référente prévention, a également un regard sur l’image du métier, mais aussi de son attrait chez la jeune génération. « L’actualité ne montre pas toujours une bonne image du policier et on nous montre facilement du doigt. Si bien que pour certains, un policier victime aujourd’hui c’est normal, mais on n’est pas là pour se faire insulter. On est là avant tout pour protéger et servir » estime-t-elle. Elle poursuit : « Ce n’est pas un métier facile, il y a des contraintes et si un jeune n’est pas préparé, il peut se prendre des choses en pleine figure. Quand on décide de passer le concours de gardien de la paix, ce n’est pas par hasard, car autrement, on ne pourra pas tenir ».
Est Républicain 30 décembre 2024