« Le patrimoine, c'est l'identité et l'histoire >>
Le petit patrimoine du village qui regroupe les calvaires, fontaines et autres monuments, font l'objet d'une campagne de restauration de la part de la municipalité.
Inventaire avec le premier élu, Serge Vieille.
La Presse de Vesoul : Pourquoi avoir entrepris cette campagne de restauration du petit patrimoine mélinois ?
Serge Vieille:« Cela n'est pas une nouveauté. C'est une action que nous avions commencée lors de mon premier mandat, avec notamment le lavoir ou encore la fontaine de l'architecte Le Beuffe au numéro 82 de la Grande rue. Cela a été réalisé en 2019 avec le concours de la Fondation du patrimoine et une souscription publique. Il y a eu également en 2017, la restauration des murs du cimetière grâce à un chantier international, les couvertines en pierres sèches ou encore le mur derrière l'ancienne cure, rue du collège l'an passé. Le petit patrimoine local, c'est un chantier permanent. »
L. P. : Est-ce si important que cela de restaurer ces calvaires ou ces fontaines qui n'ont plus guère d'utilité, mais qui ont un coût lors de la restauration ?
S. V. : « Le patrimoine, c'est à la fois l'identité et l'histoire de la commune. C'est aussi un terme général, car nous pouvons aussi parler de patrimoine naturel et la rivière La Méline en fait partie. Par exemple, là où nous sommes, place des anciens combattants, le calvaire en face du puits en cours de restauration, marque le lieu de très violents combats pour la libération d'Échenoz-la-Méline lors de la Seconde Guerre mondiale. Concernant le patrimoine bâti, oui c'est un coût, mais c'est une compétence communale et un devoir que de transmettre cela aux générations suivantes. Et puis, nous avons des subventions de l'État via la DETR (Ndlr : Dotation d'équipement des territoires ruraux) et du département de la Haute-Saône. »
L. P. : Quels sont les chantiers en cours et le coût de ces opérations ?
S. V. : « En tout, entre le puits et les calvaires, ce sont six monuments qui sont restaurés. C'est un coût total d'un peu plus de 60.000€, dont un peu plus de 20.000€ pour la commune, le reste étant les subventions. Ces lieux, essentiellement religieux mais pas que, étaient des lieux devant lesquels chacun passait sans y prêter attention à cause de la dégradation de ceux-ci ou de la végétation. Les premiers retours que nous avons des Mélinois sont très positifs, c'est encourageant pour nous, pour continuer. »
L. P. : Pourquoi ne pas être passé par la fondation du patrimoine comme pour la restauration ?
S. V. : « Nous le ferons pour un projet de plus grande ampleur encore, celui de la restauration de l'église Saint-Martin.»
L. P. : Quels sont les autres chantiers à venir ?
S. V. : « L'église Saint-Martin donc, mais pas seulement, il y a aussi les grilles et le portail du côté de l'école de Longeville également et puis si l'on veut voir plus loin, il y a les bâtiments emblématiques de la commune comme l'école de Pont ou la maison des associations, rue du Collège. Il y a aussi l'ancienne maison des sœurs que nous venons d'acquérir. Des lieux fonctionnels certes, mais qui ont une identité et une histoire particulière dans l'histoire de la commune.»
L. P. : Qu'en est-il du dossier de l'église Saint-Martin ?
S. V. : « C'est le grand chantier à venir. Nous souhaitions aller plus vite, mais les architectes préconisent déjà la pose de témoins pendant un an et une analyse de ces derniers avant d'entrevoir le gros des travaux. Le but étant de voir si la structure du bâtiment bouge encore, comme cela a été le cas de par le passé. Il y a donc un décalage d'un an, mais cela n'empêche pas le commencement de certains travaux comme le renforcement des piliers centraux, ceux sous les piliers de la nef principale».
Interview réalisé par notre CLP, XAVIER Picaud-Bernet
La Presse de Vesoul 07/11/24