Le projet agrivoltaïque : ce qui a changé
C'est désormais Annelise Vasseur qui est chargée du projet de la centrale solaire d'Échenoz-la-Méline, en remplacement d'Alexis Mahias qui lui est devenu chef d'agence adjoint de TotalEnergies renouvelables France à Dijon.
Depuis la loi du 10 mars 2023 portant sur l'accélération de la production des énergies renouvelables, les projets se multiplient ici ou là. Après Vaivre-et-Montoille et Colombe-lès-Vesoul, le projet agrivoltaïque d'Échenoz-la-Méline est le troisième projet en développement porté par TotalEnergies renouvelables France depuis l'agence de Dijon. L'implantation est prévue sur un terrain privé appartenant à la famille Combe, situé route de Velleguindry (entre les dernières maisons de la commune et la future zone Echenoz-Sud), le long de la RN57. Le projet, qui remonte à 2019, a l'ambition de réunir en un même emplacement la production d'énergie propre et le maintien d'une activité agricole, notamment de l'élevage ovin.
« Si le projet reste le même et avance conformément aux plans, des ajustements significatifs ont tout de même été arrêtés pour répondre aux préoccupations environnementales et communautaires», précise Annelise Vasseur, responsable du projet d'Echenoz chez TotalEnergies. À commencer par une adaptation du site à l'élevage bovin et donc un rehaussement des panneaux solaires pour avoir en point bas deux mètres de hauteur ( contre un peu moins d'un mètre dans la première version du projet) permettant le passage des ovins comme des bovins. Cette modification permettra également une hauteur garantissant la pousse du fourrage en dessous des panneaux et procurera aux animaux une zone d'ombrage en cas de
fortes chaleurs. L'espace laissé entre deux rangées de panneaux solaires sera également plus conséquent, passant de trois mètres à sept mètres désormais, facilitant ainsi le passage des engins agricoles. La surface de la centrale solaire reste la même, soit 17 hectares. Le nombre de panneaux sera moins important et logiquement, la production d'électricité moindre passant de 15 mégawatts dans le projet de 2019 à 5,5 mégawatts pour le projet final. La production permettra de fournir l'équivalent de la consommation électrique de 4.000 habitants (hors chauffage), soit l'équivalent de 1.800 toitures solaires de 3 kWc (puissance moyenne d'une toiture). Parmi les autres évolutions du projet, une clôture spécifique est prévue pour permettre le passage de la petite faune. D'une hauteur de deux mètres, elle assurera la sécurité de tous en respectant la biodiversité locale. Concernant le volet acoustique, il a été rappelé que les centrales solaires ne génèrent pas de bruit. Les quelques éléments susceptibles de produire un léger bruit, tels que les onduleurs et les postes de transformation, ont été éloignés des habitations les plus proches.
Cette mesure a été prise en réponse aux préoccupations exprimées par les riverains. Les panneaux étant fixes, il n'y aura aucun risque de mouvement et donc de bruit.
Le chemin d'accès et celui à l'intérieur du parc qui longera la clôture seront réalisés avec du concassé. Cette composition permettra une bonne infiltration de l'eau de pluie, assurant ainsi une gestion efficace des eaux pluviales.
D'une superficie totale de 17 hectares, incluant les bosquets, la surface couverte par les panneaux solaires sera de 2,5 hectares, soit 15 % de la surface totale du projet. Cette configuration respecte le décret relatif au développement de l'agrivoltaïsme qui stipule que le taux de couverture ne doit pas excéder 40%.
« Le permis de construire devrait être déposé courant du mois d'octobre 2024 », selon Annelise Vasseur.
La Presse de Vesoul du 03/10/24