Ouverture de la chasse : le chamois du pays sous-vosgien suivi de près

Ce dimanche 8 septembre, à 8 h, les gilets orange portés par 7 000 chasseurs, en Haute-Saône, vont s’enfoncer dans les bois. La saison de chasse débute avec les premières battues au grand gibier. Depuis le 15 août, le sanglier était déjà chassé dans certaines zones du département, là où le suidé cause des dommages sur les cultures de maïs.

Les chamois des secteurs de Servance, Plancher-les-Mines ou Miellin , dans la forêt sous-vosgienne, font l’objet d’un programme de suivi mis en place par la Fédération départementale des chasseurs de Haute-Saône : il vise à mieux connaître la répartition spatiale, la dynamique et la démographie des populations de chamois de Haute-Saône et du Territoire de Belfort.

Pierre Benedetto, directeur adjoint à la FDC 70 précise la démarche : « Depuis 2020, nous avons refondu le protocole avec des comptages minutieux qui sont répétés quatre fois sur quatre semaines en empruntant toujours les mêmes circuits avec des binômes ».

Un futur relevé de végétation

Avec ces comptages, des mesures de poids et de la patte arrière des animaux conjuguées à un futur relevé de végétation qui sera la prochaine étape complètent le dispositif de suivi.

En 2023-2024, 19 chamois ont été attribués, c’est-à-dire que les associations de chasse pouvaient prélever 19 animaux. « Pour cette nouvelle saison 2024-2025, 23 chamois sont attribués toujours sur le secteur de la forêt sous-vosgienne », note Pierre Benedetto.

Le chamois, réintroduit dans les Vosges en 1956, est bien présent dans la région sous-vosgienne qui englobe une partie des forêts du Territoire de Belfort et de celles de Haute-Saône.

Dizaine de chamois à Échenoz-la-Méline : ils sont photographiés

Des animaux qui semblent s’accommoder des zones périurbaines , dès qu’il existe des falaises, comme à Échenoz-la-Méline confirme Philippe Champonnois, président de l’association communale de chasse agréée (ACCA) qui comptabilise une dizaine de chasseurs : « Depuis quelque temps, nous observons des mères avec des petits sur le plateau de Cita et un mâle vers le départ du deltaplane dans la forêt des Breuleux, soit au total une bonne dizaine de chamois ».

Des chamois arrivés sur Échenoz-la-Méline après avoir été plus ou moins poussés d’autres secteurs « Ils ont élu domicile ici, leurs origines posent question. Nous n’avons pas le droit d’en prélever » précise P. Champonnois. Autre observation des chasseurs mélinois grâce à une caméra de chasse : le retour du cerf sur le territoire mélinois. Un protocole de suivi des cerfs dont certains ont été équipés de GPS est d’ailleurs mené entre la FDC 70 et celle du Doubs pour comprendre comment ces animaux traversent les passages à faune de la Ligne à grande vitesse (LGV).

Est Républicain 07/09/24