L'antenne relais SFR loin des habitations

Le syndrome « Nîmby ", qui connaît ? Cet acronyme veut dire « Not In My BackYard » (traduire : « Pas dans mon ar­rière-cour»). C'est l'attitude que nous avons tous, sans excep­tion : reconnaître que certaines installations doivent se faire pour notre confort commun, que c'est un mal nécessaire, mais que nous n'en voulons pas à proximité de son habitation. En effet, qui veut vivre à cô­té d'une centrale nucléaire ? Et pourtant ce sont elles qui nous procurent l'électricité né­cessaire ? Qui veut vivre à côté d'une éolienne ? Pourtant, cela sera peut-être un mal nécessaire à l'avenir. Qui veut vivre à côté d'une autoroute alors que nous sommes tous bien contents de les trouver pour partir en va­cances ? Et bien sûr, qui veut vivre à côté d'une antenne relais de téléphonie qui nous procure pourtant une connexion haut débit bien appréciable ? Per­sonne, bien sûr. 
Lorsque l'impasse du Soulé (dans le prolongement de la rue Saint-Hubert) avait été désignée comme lieu d'établissement d'une nouvelle antenne relais de 42 m de haut, projet porté par l'entreprise SFR, La Presse de Vesoul avait relayé le mécontentement des riverains qui, à juste titre, mettaient en avant les autres infrastructures existantes et la nécessité de mutualiser l'impact paysager, les risques avec la zone de décollage des parapentes, la protection de certaines espèces à proximité ou encore l'influence des ondes sur les abeilles qui sont dans les ruchers à proximité. 
Bref, autant d'arguments qui ont été avancés auprès de Guillaume Roche, responsable projet patri­moine chez l'opérateur SFR, lors d'une réunion publique en mairie le 4 décembre dernier. Prenan.t en considération les attentes de chacun, la munici­palité a proposé un autre site pour cette antenne relais, loin des habitations désormais. Elle sera installée dans la plaine de la Vèze sur la parcelle cadastrale 101, accessible depuis l'avenue Charles de Gaulle, un choix qui semble satisfaire presque tout le monde. 
Votée en conseil municipal, la convention avec l'entreprise SFR porte sur un contrat locatif d'une surface de 49 m2 pour une durée de 12 ans avec un loyer annuel de 6 000 € hors taxe. 
Une nécessité selon l'opérateur SFR pour améliorer la qualité de service de ses usagers mais également de Bouygues Tele­com puisque cette infrastructure rentre dans le programme de mutualisation des réseaux mobiles des deux opérateurs dans les zones moyennement denses. 

La Presse de Vesoul 25/07/24