« Une baisse de la population diminue nos finances »

Publié le par mairie d'Echenoz-la-Méline

La baisse de la population est également un signe de vieillissement de la population mélinoise selon le maire.

La baisse de la population est également un signe de vieillissement de la population mélinoise selon le maire.

La Presse : Le dernier recense­ment enregistre une tendance à la baisse de la population de la commune. Quelles sont vos premières réactions face à ces chiffres ?

Serge Vieille : « En tant que maire, j'aurais bien sûr espéré une autre tendance, une aug­mentation mesurée de la popu­lation. Cependant, il faut rela­tiviser ces chiffres, nous avons certes perdu des habitants mais parmi ceux-ci, il y a les migrants que nous avions accueillis sur demande de l'État entre 2015 et 2020 et qui étaient comptés lors du dernier recensement de 2018. Ils sont désormais sur Vesoul et étaient près de cinquante. Mais aussi les gens du voyage qui ont été dépla­cés pour la création de la zone Echenoz-Sud. De plus, c'est une tendance globale commune à presque tout le département, excepté la partie sud du fait de l'attractivité de Besançon. Je ne connais pas l'évolution des autres communes de l'agglomération, mais à en croire les risques de fermetures de classes que nous voyons dans les jour­naux ici et là, je pense que c'est pareil pour tout le monde sauf Vesoul qui gagne de la popula­tion selon les derniers chiffres. »

L. P. : Qu'elles sont vos craintes ?

S. V. : « Une diminution de la population est une chose, mais les multiples conséquences en sont encore une autre comme la diminution de nos finances octroyées par l'État, la DGF (do­tation globale de fonctionnement) qui est calculée en partie avec la démographie. Les effec­tifs, potentiellement en baisse, dans les écoles est une autre inquiétude. Enfin, ces chiffres traduisent un vieillissement de notre population. » 

L. P.: Pourtant, si l'on se pro­mène dans la commune, nous constatons la construction d'habitations nouvelles. Tout cela n'est-il pas contradic­toire ?

S. V. : « À première vue en effet, mais force est de constater que nous avons moins d'habitants par logement. Des couples ou des petites familles comme nous pouvons le constater dans les nouvelles constructions au lotissement Charles-Piques en face des immeubles Lo Faso, avenue Victor Hugo. » 

L. P. : Que compte faire la mu­nicipalité face à cette tendance de la démographie mélinoise ?

S. V. : « Nous allons continuer notre politique actuelle, celle de rendre accessibles des zones constructibles, nous travaillons d'ailleurs en ce moment même sur le nouveau PLUI (Plan lo­cal d'urbanisme intercommu­nal). Nous avons encore du terrain constructible, mais pas forcément viabilisé, comme aux Rotevins. Il y a aussi des » dents creuses « sujettes à la construction mais là aussi, c'est un équilibre à trouver car ces espaces sont bien souvent des vergers qui participent à l'iden­tité même de la commune. De plus, augmenter la densité en construisant dans ces terrains, c'est multiplier les conflits de voisinage. C'est donc un équi­libre à trouver. » 

L. P.: Comment s'est passé ce recensement ?

S. V. : « Cela demande un fort investissement de la commune, des agents communaux et des agents recenseurs et beau­coup de disponibilité. Un des constats est la diminution de l'esprit civique d'une toute pe­tite minorité d'habitants certes, mais cela existe. Certains sont très méfiants dès que l'admi­nistration pose des questions et pourtant, c'est avec toutes ces informations que l'INSEE peut faire des enquêtes statistiques. Cela se traduit par un accueil très froid de certains agents re­censeurs, par un refus d'ouvrir la porte ... pourtant nous avions bien communiqué pour rassu­rer tout le monde. » 

La Presse de Vesoul du 14/03/24

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