Production d'énergie renouvelable : bof !
Un projet d'agrivoltaïsme à proximité de la future zone artisanale d'Echenoz-Sud doit déjà s'implanter avec Total Energies comme porteur de projet.
« Le monde change et nous devons nous adapter et pour cela rentrer dans un devoir d'acceptation comme l'ont fait avant nous nos grands-parents au moment de l'arrivée des pylônes un peu partout dans les campagnes pour la distribution de la fée électricité ». Tel était le message que le maire, Serge Vieille, avait délivré aux Mélinois lors de la cérémonie des vœux de la nouvelle année. Un mois et demi après, les choses deviennent plus concrètes avec la fin de la consultation publique sur les zones de production d'énergie renouvelable, mais force est de constater qu'elle n'a pas suscité un grand engouement
Pour rappel, suite à la loi APER du 10 mars 2023, toutes les communes doivent proposer des zones d'accélération de la production d'énergies renouvelables (ZAER), c'est-à-dire des zones foncières, qu'elles soient privées ou publiques, susceptibles d'accueillir des équipements de production d'énergie renouvelable (photovoltaïque, méthanisation, éolien, géothermie ... ). A savoir que l'identification de ces zones ne vaut pas autorisation et les porteurs de projets devront respecter les protocoles nécessaires. Une démarche qui n'est pas sans rappeler le projet d'agrivoltaïsme à proximité de la future zone artisanale d'Echenoz-Sud appartenant à la famille Combe avec Total Energies comme porteur de projet Une réunion publique avait eu lieu en mairie en juillet dernier avec Alexis Mahias comme représentant de l'entreprise. Un projet qui, à terme, permettra de produire 8,8 mégawatts d'électricité, soit l'équivalent de la consommation électrique de 6.200 personnes hors chauffage. La municipalité ayant proposé plusieurs zones, chacun était en droit de donner son avis et même de proposer d'autres zones dans ce cahier de doléances mis à disposition. C'est ce qui a été fait dans les quelques avis déposés avec la proposition de mettre des panneaux photovoltaïques sur les toitures de bâtiments de stockage privés. Autre avis déposé, celui d'une production d'hydroélectricité grâce au débit de la Méline avec des mini-turbines aux points clés de la rivière.
Des propositions de zonage qui seront donc ajoutées à celles de la municipalité et qui seront révisées tous les cinq ans, comme le prévoit la loi.
La Presse de Vesoul du 15/02/24