Implantation d'une antenne relais : « Les ondes perturbent le fonctionnement des abeilles»

Publié le par mairie d'Echenoz-la-Méline

René Rognon, Bernard Reignier, Michelle Demangeon, Marie-Noëlle Pertuit et Daniel Seret à proximité du terrain sur lequel pourrait éventuellement s'implanter une antenne de 42 m de hauteur.

René Rognon, Bernard Reignier, Michelle Demangeon, Marie-Noëlle Pertuit et Daniel Seret à proximité du terrain sur lequel pourrait éventuellement s'implanter une antenne de 42 m de hauteur.

La connexion haut débit n'est pas assez satisfaisante semble-t-il, du moins c'est l'argument avancé par les représentants de l'entreprise SFR qui souhaitent implanter une nou­velle antenne relais. Susceptible d'être installé sur un terrain communal, dans le prolonge­ment de l'impasse du Soulé, le nouveau pylône téléphonique doit mesurer 42 m de haut, une hauteur nécessaire pour couvrir en téléphonie mobile la commune, mais qui n'a pas suscité l'engouement de l'assemblée et c'est le moins que l'on puisse dire. 
Voulant rassurer son auditoire, Guillaume Roche, responsable de projet patrimoine chez l'opé­rateur de téléphonie mobile, a rappelé, lors d' une réunion publique, qu'aucune demande d'autorisation n'avait été encore déposée. Quant à l'antenne, l'opérateur se dit prêt à en ré­duire la hauteur pour arriver à 36 m. Des arguments qui n'ont pas su apaiser les multiples craintes de la majorité des Mé­linois présents à cette réunion. Rencontrés sur le site même de l'implantation de cette an­tenne relais, quelques jours après cette réunion, plusieurs habitants ont souhaité nous faire part de leurs inquiétudes et les partager auprès des ha­bitants de la commune. « Je ne comprends pas ce besoin d'im­planter une nouvelle antenne et donc un nouveau pylône alors que d'autres existent déjà, no­tamment une antenne SFR à La Providence sur le château d'eau et une autre antenne de chez Orange dans le centre de la commune. Il ne faut pas dé­naturer un autre site naturel, mais au contraire utiliser ce qui existe déjà, autrement dit mu­tualiser », estime Daniel Seret. L'impact visuel est une inquié­tude partagée par Bernard Rei­gnier, mais renforcé par l'impact que pourrait avoir cette antenne et ses ondes sur ses abeilles installées à proximité : « il est prouvé que ces ondes per­turbent le fonctionnement des abeilles avec une désorientation de celles-ci, provoquant une hausse de la mortalité et une forte baisse de la production ». À cela, d'autres mettent en avant la zone de décollage des parapentes, comment imaginer une continuité de cette activité avec une antenne en contrebas de la zone de décollage ? Autre motif d'inquiétude : qu'en se­ra-t-il des impacts de cette an­tenne alors que la parcelle 127 dans laquelle sera coulée la dalle en béton, fait partie de la ZNIEFF (Zone naturelle d'inté­rêt écologique, faunistique et floristique) avec des espèces protégées sur cette corniche des Breuleux, notamment des chauves-souris et une espèce de corbeaux. « Un véritable non-sens alors qu'à l'avenir, les liaisons téléphoniques se feront surtout par voie satellitaire », souligne Bernard Reignier. Les riverains, eux, mettent surtout en avant la dépréciation de leurs biens immobiliers, moins 30 % avec une telle installation à proximité selon eux. 
Tous conscients que ces an­tennes sont tout de même un mal nécessaire pour l'utilisation de nos téléphones portables, ces Mélinois sont cependant déterminés à ne pas multiplier ces pylônes un peu partout, à l'image de Marie-Noëlle Pertuit qui se dit prête à aller plus loin si besoin. « C'est une vraie at­teinte à l'environnement, à nos paysages et du fait des ondes électromagnétiques, une crainte pour la santé notamment celle des enfants à proximité. Nous sommes prêts à mobiliser da­vantage pour que ce projet ne se fasse pas », assure-t-elle. Au moins, chacun sait à quoi s'en tenir. 

La Presse de Vesoul du 21/12/23

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