Inondations : un habitant d’Echenoz dont l’eau arrive à la fenêtre témoigne
Jean-Luc Régnier habite Grande rue à Échenoz-la-Méline ouvre sa fenêtre qui donne sur la Méline. Le niveau du ruisseau est plus haut que le sol mais la maison est toujours au sec. Photo Édouard Choulet
Entre sérénité et inquiétude. Dans leur charmante ferme rénovée, installée grande rue à Échenoz-la-Méline, Jean-Luc Régnier et Virginie Calvi sont aux premières loges pour noter l’irrémédiable montée du niveau de la Méline , un ruisseau se jetant dans la Colombine située quatre kilomètres en aval.
« Voilà 18 ans que j’habite là et c’est seulement la deuxième fois que je la vois monter à cette hauteur, et si vite », déclare le propriétaire. Le niveau a grimpé entre le 13 et 14 novembre. Il nous ouvre la porte de sa demeure, le temps de midi. Arrivé dans la cuisine, on aperçoit l’eau proche du rebord de la fenêtre. C’est impressionnant.
Le propriétaire, lui, fait confiance au pragmatisme des « anciens » qui ont bâti l’édifice adossé au ruisseau. « Je ne suis quand même pas trop rassuré », tempère Virginie Calvi, son épouse. « S’il le faut, j’élèverai les meubles, car je sais par expérience que l’eau monte huit heures après les dernières précipitations. L’eau peut arriver en remontant par les canalisations », poursuit le Haut-Saônois.
Autant dire que la nuit du mardi 14 au mercredi 15 novembre risque d’être longue pour ce couple. Comme pour les voisins d’ailleurs. Michel et Lauriane ont construit leur maison à trente mètres du ruisseau. Mardi, l’eau léchait leur carré de pelouse. « La mairie a mis des sacs de sable. Pour l’instant, nous sommes au sec et nous n’avons pas trop à nous plaindre si l’on compare aux personnes du nord de la France », expliquent les résidents.
Est Républicain 15/11/23