Un tiers de la ZAC Echenoz-sud déjà réservé
Alain Chrétien, président de la CAV, Loïc Cavagnac, vice-président en charge du développement économique, et Serge Vieille, maire d’Échenoz-la-Méline, ont fait le point sur l’avancée des travaux d’aménagement de la ZAC d’Echenoz-sud. Photo ER /David HANISCH
La Zone d’activité commerciale (ZAC) d’Echenoz-sud est en pleine ébullition. Après les travaux de réseaux, les engins de chantiers sont à l’œuvre pour préparer le lit des futures entreprises sur ces 35 hectares, à l’extrémité sud d’Échenoz-la-Méline. C’est ici que sortira de terre le premier bâtiment, «au printemps 2025 » espère Alain Chrétien, président de la Communauté d’agglomération de Vesoul (CAV).
Pourquoi investir sur cette nouvelle zone ? « Nous n’avions plus de zone économique à proposer, avec un taux de vacance de 2 % sur l’agglo », rappelle-t-il. « Il fallait trouver de nouveaux espaces de développement, pour faire venir de nouvelles entreprises ou permettre à celles existantes de se développer ».
Pour appuyer ce constat, la CAV s’est basée sur l’inventaire des zones d’activités économiques, document réglementaire imposé par la loi Climat et résilience. On peut y lire qu’un peu plus de 2 % de terrain sont disponibles à l’espace de la Motte, moins de 7 % sur la ZA Champ au roi à Vaivre-et-Montoille, ou encore 4,76 % aux Rêpes.
« Ce n’est pas suffisant », insiste le président de l’agglo, qui précise qu’aux Rêpes, « ce sont des terrains privés ».
« On doit être en capacité de les accueillir »
Avant de se heurter à un cadre trop contraignant d’un point de vue juridique et environnemental, la CAV a anticipé, il y a 10 ans déjà, en acquérant ce vaste terrain, pour permettre à son activité économique de prospérer et attirer de nouvelles familles sur l’agglomération.
En 2013, un traité de concession a été signé avec Sedia, pour déléguer la commercialisation des parcelles.
Le long de la RN 57, facilement accessible depuis Besançon, « cette zone correspondait aux exigences qualitatives », indique Alain Chrétien.
La CAV espère également attirer des sociétés qui n’ont pas la place de s’installer près de Besançon. « On doit être en capacité de les accueillir, car ça sera notre richesse plus tard », appuie Loïc Cavagnac, vice-président en charge du développement économique.
25 hectares commercialisables
Sur 35 hectares, 25 sont proposés à la commercialisation pour 20 € HT le m². « Les 10 restants seront consacrés à l’aménagement de voirie et aux trois bassins de rétention d’eau et de celui d’infiltration », pointe Alain Chrétien qui annonce que la zone est ouverte à tout un panel d’activités, « sauf des grandes surfaces ».
Le nord sera réservé à des activités de services et, au sud, on retrouvera une zone artisanale. Les travaux de voirie, qui doivent s’achever à l’automne, permettront la création d’un accès routier en forme de fer à cheval et d’un giratoire d’accès à la zone.
Au Nord, on verra aussi l’implantation d’un crématorium sur 12 000 m². Le projet, acté lors du conseil municipal du 9 mars, répond à une demande des usagers, qui devaient jusqu’à présent rouler jusqu’à Besançon ou Héricourt.
« On attend 6 millions de recettes des terrains »
L’emplacement attire déjà les investisseurs. « Un tiers de la ZAC est en cours de réservation », se réjouit d’ailleurs Alain Chrétien qui attend « 6 millions de recettes » pour la vente des terrains.
Pour le reste, il faudra compter sur les subventions attendues de l’État, la Région, et du Département, à hauteur de 29 %. La CAV apporte 40 % du bilan de l’opération.
Le montant global du projet (TTC) s’élève à 11,5 millions d’euros.
Est Républicain 13/05/23