L’harmonica s’invite à l’école Longeville
Jean-Pierre Mazet (au fond avec le bonnet) et le directeur de l’école (à la guitare), avec les enfants, en pleine répétition. Photo ER
Ce beau projet scolaire s’appelle « Tempête sous l’harmonica ». Son but est d’initier 22 enfants de CM1 à l’harmonica, de rencontrer un artiste au cours de séances de travail afin de réinventer un répertoire connu du grand public. La classe produira un « best of » au cours d’un spectacle.
Pour cela, chaque élève a reçu un harmonica financé, « Data Music Besançon a consenti un effort avec un prix coûtant, la coopérative scolaire, la municipalité a octroyé une subvention exceptionnelle et les familles », note Pascal Poulain, directeur de l’école primaire de Longeville qui a fait appel à Jean-Pierre Mazet.
L’harmoniciste fort de 30 ans de concerts, formateur de nombreux stages, auteur-compositeur de chansons a relevé le challenge. « Je connais humainement Pascal et comme musicien de grande valeur. Ce projet sera le couronnement de tout un vécu professionnel d’enseignement, cet aspect me touche beaucoup », avoue le musicien.
Apprendre en s’amusant
Jean-Pierre fonctionne par émotion positive. « Si cela n’est pas une belle expérience, je ne fais pas. Avec les enfants, j’ai adapté ma pédagogie pour qu’ils réagissent avec enthousiasme ». Et l’harmonica devient un instrument idéal pour eux. « L’harmonica diatonique est un instrument accordé c’est plutôt sympa. Je ne pratique pas un enseignement académique mais plutôt basé sur l’amusement. Je recommande de s’amuser, sérieusement c’est tout à fait possible ».
Un projet musical qui tenait à cœur Pascal, lui qui fera valoir ses droits à la retraite début juillet 2023. « Ma vie entière est guidée par la musique et par l’école. Quoi de plus naturel que d’allier les deux ? Lors d’un de nos concerts avec Breakfast In Paris, j’ai rencontré Jean-Pierre ». C’est en coulisse que, ce soir-là, est né l’idée d’un projet qui allait enchanter les élèves.
Depuis, ils connaissent les bases du solfège, jouent à la maison, pendant les récréations et en classe. « Je pense qu’un certain nombre d’entre eux continueront. En tout cas, c’est notre souhait à Jean-Pierre et moi », conclut Pascal.
Est Républicain 15/01/23