Santé : « Quand je serai cardiologue, je m’installerai au Montmarin »

Publié le par mairie d'Echenoz-la-Méline

La Communauté d’Agglomération de Vesoul a réuni les nouveaux et futurs médecins ou professionnels de santé, lundi 28 novembre, à Vesoul.   Photo ER /Edouard CHOULET

La Communauté d’Agglomération de Vesoul a réuni les nouveaux et futurs médecins ou professionnels de santé, lundi 28 novembre, à Vesoul. Photo ER /Edouard CHOULET

Ils exercent depuis peu à Vesoul et environs. De gauche à droite : Adrien Viotte, ophtalmologue, Claire Pinot, pédopsychiatre, Manon Barberot, médecin généraliste, et le médecin généraliste et médecine du sport Geoffrey Delaporte.   Photo ER /Edouard CHOULET

Ils exercent depuis peu à Vesoul et environs. De gauche à droite : Adrien Viotte, ophtalmologue, Claire Pinot, pédopsychiatre, Manon Barberot, médecin généraliste, et le médecin généraliste et médecine du sport Geoffrey Delaporte. Photo ER /Edouard CHOULET

Redouane El-Morabit, étudiant en quatrième année de médecine à Besançon : « Je veux soigner les gens ici, au Montmarin à Vesoul. Je suis attaché à eux ».   Photo ER /Edouard CHOULET

Redouane El-Morabit, étudiant en quatrième année de médecine à Besançon : « Je veux soigner les gens ici, au Montmarin à Vesoul. Je suis attaché à eux ». Photo ER /Edouard CHOULET

Dix ans après son idée de financer des bourses étudiantes, la Communauté d’Agglomération de Vesoul récolte les fruits de sa politique de santé en accueillant, sur son territoire, des jeunes professionnels qu’elle a aidés durant leurs études. « La Haute-Saône est un désert médical, en revanche, il se passe quelque chose ici », admet Nicolas Weick, directeur de la Caisse primaire d’assurance maladie. Lundi 28 novembre, Alain Chrétien, président de l’Agglomération, et Pierre Gorcy, vice-président en charge de la santé et de la politique de la Ville, ont présenté le bilan de cette politique de « santé ».

Deux spécialistes et deux généralistes s’installent

Des motifs de satisfaction, il y en a ! Quatre jeunes médecins ont apposé leur plaque en moins d’un an. Le docteur Claire Pinot, pédopsychiatre, s’est installée à Echenoz-la-Méline, le médecin généraliste Manon Barberot, à Pusey, l’ophtalmologue Adrien Viotte aux Haberges, et le médecin généraliste et du sport Joffrey Delaporte rue Salengro à Vesoul.

Les quatre professionnels ont signé une convention. Elle leur permet d’obtenir une aide à l’installation de 6 000 € par an pendant cinq ans : « Cela coûte plus de 100 000 € par an à la collectivité, mais nous estimons qu’il est d’intérêt général d’attirer des professionnels de santé », considère Alain Chrétien.

« 100 000 € par an, c’est d’intérêt général »

En plus des aides à l’installation, les bourses dévolues aux étudiants - depuis 2013 - sont un succès. 660 € par mois sont attribués aux étudiants en médecine et en dentaire et 330 € par mois aux étudiants en kinésithérapie et orthophonie. Seule condition : ils s’engagent à exercer leur profession sur le territoire de l’agglomération au minimum pendant la même durée qu’ils ont perçu l’aide financière. Ceux qui ne remplissent pas cette condition sont dans l’obligation de rembourser le montant intégral des bourses perçues.

28 ont une bourse, 13 s’installent, les autres remboursent

Sur les 28 étudiants ayant reçu une aide, 13 se sont installés dont 1 médecin, 3 dentistes, 6 kinés et 3 orthophonistes. Cinq étudiants en médecine sont encore internes et 10 professionnels ont choisi de ne pas s’installer localement (5 médecins, 3 dentistes et 2 kinés). En 2022, 10 externes en médecine, 7 en dentaire, 8 en kiné, et 3 en orthophonie, bénéficient de ces bourses dont Evan Jeronimo (21 ans) et Julien Tavernier (20 ans), en troisième année de chirurgie-dentaire à la faculté de Strasbourg.

Originaires de Vesoul, ils bénéficient des 660 € par mois et la volonté de s’installer là où ils ont grandi : « Il y a très peu de chirurgiens-dentistes en Haute-Saône », convient Evan Jeronimo. « Dans l’idéal, mon souhait serait de m’installer à Echenoz-la-Méline. Je suis convaincu que la qualité de vie est meilleure ici que dans une grande ville, que des chirurgiens-dentistes me permettront ici de gagner en expérience ou encore que la patientèle sera suffisante pour développer, à terme, un cabinet », expose le futur chirurgien-dentiste. Jusqu’à présent, il n’a pas utilisé sa bourse pour payer ses études : « Je cumule les aides ce qui me permettra lorsque je m’installerai ici de financer pourquoi pas un fauteuil », dit-il.

Fils de boucher, il veut s’installer au quartier

D’autres n’ont pas de choix que de l’utiliser. C’est le cas de Redouane El-Morabit, élève en quatrième année de médecine à la faculté de Besançon. Interne en médecine, cette bourse lui permet de se concentrer à 100 % à ses études : « Je veux devenir médecin depuis tout gamin. Mon exemple, c’est le docteur Boudriga, au Montmarin. Je veux soigner les gens ici, car je suis attaché à eux. Il n’y a pas que l’aspect financier. Quand je serai cardiologue ou cancérologue, je m’installerai au Montmarin où mon père a été boucher durant 15 ans. Nous sommes attachés à la ville », lâche le futur médecin dont la parole, c’est certain, va remettre sur pied les politiques vésuliens qui s’échinent, jour après jour, à rendre attractif leur territoire pour que le désert se transforme en oasis médical.

Est Républicain 06/12/22

Publié dans Actualités

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