« Ce n'est pas à la commune de pallier aux manquements des propriétaires privés »

Pas moins de quarante per­sonnes étaient présentes mer­credi, à l'espace citoyen de la maison commune. Une pre­mière victoire pour le maire, Serge Vieille, qui souhaitait que cette réunion ait lieu pour la phase finale de travaux de la rue. À ses côtés Claude Jacques, l'adjoint aux travaux, Patrick Mougenot, le responsable des services techniques et quelques élus ont posé des questions : « Que pensez-vous de l'emplacement temporaire des chicanes ? Leurs emplacements ne vous gê­nent-ils pas en tant que riverains lorsque vous sortez de chez vous avec votre véhicule ? » Le débat pouvait commencer. 
Claude Jacques a préalablement rappelé que ces aménagements avaient pour but la création de stationnement et la réduction de la vitesse dans la rue mais qu'à terme, ces chicanes doivent se pérenniser, d'ici quinze jours à trois semaines et se matérialiser par des peintures au sol et des aménagements paysagers type bacs à fleurs. 
Si les pistes cyclables ont été ma­joritairement reconnues comme un plus sur cette portion nouvel­lement réhabilitée sur 600 m de long, l'impossibilité de s'y garer, comme sur les trottoirs, sous peine d'une amende de 135 eu­ros, a été regrettée. Et pourtant, ce sont 35 places de stationne­ment qui ont été créées dans le cadre de cet aménagement. Trop peu, diront les riverains. « Le problème est que nous ne pouvons pas faire des chicanes et donc du stationnement plus long, car nous tombons vite sur les sorties de cour des particuliers », selon l'adjoint aux tra­vaux. « Il est certain que vous ne pourrez pas trouver une place de stationnement devant chacune des habitations », selon Serge Vieille. « D'ailleurs, ce n'est pas à la commune de remédier aux manquements des propriétaires privés». Autrement dit, si vous avez un garage ou une cour, c'est pour y mettre des voitures. Les choses sont dites ! 
Autre regret soulevé par l'assem­blée : la vitesse. Si les fameuses chicanes semblent remplir leur rôle en heure de pointe, nom­breux sont ceux qui pensent qu'elles ne réduisent pas la vi­tesse lorsque la rue est dégagée. Patrice Simon, riverain, a posé la question de l'installation de ralentisseurs : « Pour moi, la vitesse est le vrai problème de cette rue et non le stationnement et même si je sais que cela n'est guère populaire, je pense que les ralentisseurs sont une vraie so­lution. Pas sûr que les autres ri­verains aient été convaincus par cette idée et d'ailleurs, la muni­cipalité s'y refuse. Les chicanes fonctionnent très bien dans les communes voisines de Navenne et Noidans-lès-Vesoul rétorque le maire, elles joueront leur rôle aussi sur notre commune pense-t-il. 
Dernier point relevé par les per­sonnes présentes, le bruit, celui des motos qui passent à vive al­lure mais aussi, et surtout, celui lié au phénomène d'accélération des voitures après le ralentissement. Un vrai problème selon certains habitants. 
Après une heure trente de réu­nion durant laquelle chacun a pu exprimer son point de vue, les participants se sont séparés avec parfois quelques frustra­tions mais en tout cas, avec le sentiment d'avoir été entendus. 

La Presse de Vesoul du 20/10/22