Samuel Liégeon sous les applaudissements

C'était un souhait qu'il avait émis voilà maintenant deux ans, un concert pour rendre hommage à Camille Romanet Faes, de Montcey, disparue le 29 mai 2020 à l'âge de 34 ans. « C'était une amie que j'ai connu sur les bancs de l'école de musique d'Echenoz-la-Méline, Musique plaisirs, alors quoi de mieux que de lui rendre hommage de cette manière », explique Sa­muel Liegon.
Et ce fut effectivement de belle manière que cet hommage fut rendu.
Plus de 250 personnes se sont réunies samedi soir à l'église Saint Martin de la commune, de la famille surtout, des amis naturellement et des amateurs de musique bien sûr. Pendant une heure trente de concert, en­trecoupé de chaleureux applau­dissements, le public a pu en­tendre les plus belles pages de la musique classique avec Mo­zart, Ravel, Debussy ou encore Rachmaninov, le tout interprété de la plus belle des manières, au piano. 
Dans un lieu propice au recueil­lement où la musique prend une autre dimension, le public a pu être transporté entre émer­veillement et émotions diverses, au rythme des différentes inter­prétations. « Le choix du répertoire a été fait en fonction de l'instrument, de l'acoustique du lieu et des sentiments que je voulais dé­gager ce soir », précise Samuel Liégeon. Lauréat de plusieurs grands concours internatio­naux, également titulaire du grand orgue à la cathédrale Saint Louis de la Nouvelle-Or­léans aux États-Unis; il a déjà donné de nombreux récitals en France et à l'étranger. 
L'enfant du pays est donc un ar­tiste mondialement reconnu et salué par la critique, invité en Europe et aux États-Unis en tant que concertiste, mais également comme artiste peintre lors d'expositions / concerts où se mêlent parfois musique et peinture. Parmi les personnes présentes ce soir-là, Évelyne Vernier et Bernard Reignier. « Nous connaissons Samuel depuis toujours, nous sommes des amis de ses parents, Bruno et Catherine. Mais aussi des vrais amateurs de musique classique. Nous allons à l'opéra de Dijon généralement et nous avons dé­jà été à l'Opéra Bastille à Paris », confient-ils. 
Mozart, Schumann, voilà quelques-uns de ses musiciens préférés que Bernard souhaitait entendre ce soir, alors pas ques­tion d'être en retard : « Nous rentrions du salon de livre de Besançon Livres dans la boucle et le timing était très serré, mais nous sommes arrivés à l'heure, heureusement, car c'était un concert magnifique ». 

La Presse de Vesoul du 22/09/22