Mon petit coin de paradis : la grotte de Solborde à Échenoz-la-Méline
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Notre Dame de Solborde, bouquets de fleurs et bougies à ses pieds, garde l’entrée de la grotte de Solborde.
Pendant les pics de chaleur, nous souhaitons tous trouver l’endroit parfait où se poser. Nous en avons trouvé un qui s’en approche : la grotte de Solborde. À seulement 3 km de Vesoul, à Échenoz-la-Méline, c’est le lieu idéal pour se recueillir et se ressourcer en toute tranquillité, tout en se plongeant dans l’histoire du site.
À la sortie du village d’Échenoz-la-Méline, après être passé sous le pont du Diable, on arrive sur le parking au pied de la falaise des 12 apôtres. Un petit chemin pédestre mène à une chapelle, tout en pierre. À l’intérieur, au-dessus de l’autel, trône la statue de la Vierge Marie à la robe rouge et bleue. Certes petite, la chapelle abrite une histoire imposante à travers des ex-voto et offrandes déposées en ses murs. On y apprend qu’il s’agit d’un lieu de pèlerinage voué à Marie. En effet, il y a quelques siècles de cela, une statue de la Vierge Marie y avait été cachée, sans que personne n’en connaisse la raison. Depuis, il se dit que la charmante dame qu’abritent ces murs accomplit des miracles, comme celui de sauver des vies.
Deux statues, l’originale se trouve à l’église d’Échenoz
Pour connaître son histoire, il faut remonter le temps. « C’est en 1663 que des bergers découvrent, à l’entrée de la grotte, cette statue. Elle y aurait été cachée. Pour la mettre à l’abri, la chapelle Notre-Dame-de-Solborde est érigée en à peine deux ans. Elle est consacrée le 12 août 1665. Il y a deux statues. Celle à l’intérieur de la chapelle est une copie taillée par le curé de Combeaufontaine. L’originale se trouve à l’église d’Échenoz », expliquait lors d'un conférence Henri Marguet. Ce Mélinois connaît l’histoire de la chapelle sur le bout des doigts. Il précisait d'ailleurs que cette statue serait celle de la chapelle du château de Vesoul, de style roman datant des années 1050. Rescapée de la destruction du château en 1479, elle aurait été transportée dans divers lieux, notamment au prieuré du Marteroy.
La magnifique maquette de vaisseau laissé par C.F. Henry De Pussy
Mais le plus spectaculaire des ex-voto est sans aucun doute la magnifique maquette de vaisseau laissé par C.F. Henry De Pussy. Peu avant la Révolution de 1789, il aurait traversé les mers, lorsqu’un vent impétueux serait venu assaillir le navire. Au moment fatidique, il se jeta sur le pont, implorant le secours de l’étoile de la mer et fit le vœu que s’il échappait au danger, il se rendrait en pèlerinage à Notre Dame de Solborde. À peine avait-il achevé sa prière que les flots se calmèrent. Un vent favorable renfloua le vaisseau et le ramena heureusement au port. De retour dans sa famille, le sieur De Pussy accompli sa promesse, il vint à Solborde, remercia la libératrice et en signe de reconnaissance laissa dans son sanctuaire, le petit navire pavoisé et garni de canons que les anciens ont pu voir suspendu à la voûte d’un des bas-côtés de l’église d’Echenoz puis transféré à la chapelle de Solborde.
Interdit d’y pénétrer
Après recueillement, il faut effectuer quelques pas et longer, ce qui logiquement est le ruisseau, pour apercevoir le trou de la grotte qui s’ouvre sous la falaise. Notre Dame de Solborde, bouquets de fleurs et bougies à ses pieds, garde l’entrée.
Il y fait bon frais. En ce début août, l’eau de source fait défaut. Point de torrent, ni de cascade. La grotte est à sec. Il est interdit d’y pénétrer. Le manque d’eau ne gêne pas plus que ça, bien au contraire : en y descendant, l’air frais surprendrait presque. L’humidité abritée dans le creux permet de garder constamment une fraîcheur qui reste la bienvenue, surtout lors de journées aussi chaudes que celles du moment.
Est républicain 05/08/2022