Estéban Blaison, de la Méline à la scène de ... l'Olympia à Paris !

Olympia ! Il n’y croyait pas ! Et pourtant, c’est bien le célèbre temple parisien qui a vu passer tant et tant de gloires de la scène et de la chanson qui l’a accueilli le 15 juin dernier. Et même si la prestation s’est déroulée à huit clos, le plaisir et l’émotion ressentis par Estéban Blaison n’en étaient pas moindres. « C’était énorme, confie le jeune artiste, un moment vraiment très fort ! Que du kiff avec une équipe extrêmement bienveillante ».

Et pourtant, comme beaucoup de clins d’œil du destin, cette aventure a démarré sur une déception.

Estéban a tout d’abord visé un tremplin, qui se déroulait en quatre étapes dans quatre villes différentes, tremplin clôturé par une finale à Paris… Il n’a pas été retenu. Peu importe, ce projet porté par Smart Music Tour, n’était pas le seul proposé par la plateforme qui, dans le but de promouvoir une musique « live » diversifiée et de qualité, s’attache tout particulièrement à rapprocher et mettre en relation de jeunes talents et des salles de concert, des bars, des organisateurs prêts à les accueillir.

D’autres projets s’avèrent intéressants, notamment celui relatif à un passage sur la scène mythique de l’Olympia… Estéban adhère aussitôt à l’idée. Le casting s’effectue sur vidéo… et Estéban est sélectionné.

« Il a fallu travailler dans l’urgence, car cette prestation inédite s’est préparée en cinq jours seulement ! Le passage comportait une reprise, une compo personnelle et une interview. Ce fut une forme de stress, reconnait le jeune homme, qui ajoute dans un sourire : « du stress positif, très stimulant, j’ai toujours fonctionné un peu comme ça… »

Son premier single, sorti l’été dernier, accompagné d’un clip tourné à Bruxelles avec la chanteuse Nel, a rencontré un très bon accueil sur les réseaux.

Le jeune mélinois, formé à la Music Académy International de Nancy, profite toujours de l’accompagnement de cet institué unique en France, et trace sereinement sa route, même parsemée des écueils Covid.

« J’ai mis à profit cette période difficile en travaillant à la préparation de cours, d’ateliers à réaliser dès un retour à la normale ». Et côté création, deux titres ont été enregistrés avec la chanteuse Angevine Seri (révélée par The Voice) qui a sorti en mai dernier son premier single.

Autre moment fort de ce mois de juin pour le jeune homme, qui n’hésite pas à s’investir sur le plan local : le concert organisé à Belin par Farid Aouadi-Sellami et le Centre d’Information jeunesse, pour 200 jeunes dont tout un groupe en cours de SNU (Service National Universel) Estéban, tout à la fois régisseur et artiste, a travaillé pour l’occasion avec le rappeur Bédo de Dijon, au talent phénoménal, et la chanseuse messine Maestrina. « L’échange avec le public a été formidable, très porteur ».

Projet de rentrée : composer, travailler à la création d’un album complet, à porter en spectacle et en concert. « Et se donner ainsi une crédibilité pour ouvrir les portes… Je touche du doigt la possibilité de vivre vraiment de ma passion, je ne regrette pas mon choix, même si j’ai conscience que ce choix représente des sacrifices : j’ai perdu certains contacts en travaillant parfois jusqu’à 90 heures par semaine, j’ai dû mettre certaines choses entre parenthèses… Mais cet emploi du temps chargé ne me pèse pas, je me diversifie pour éviter l’overdose : instrus, cours, techniques, matériel… » Et dans l’attente de découvrir cet opus prévu en 2022, le public pourra apprécier les titres interprétés à l’Olympia qui seront disponibles sud You Tube et l’ensemble des réseaux dès le mois d’août.

La Presse de Vesoul 01/07/21