Haute-Saône : deux réfugiés boxent maintenant à Vesoul

Publié le par mairie d'Echenoz-la-Méline

Haute-Saône : deux réfugiés boxent maintenant à Vesoul

« Pour réussir dans la boxe professionnelle, il faut un truc en plus ». Souleymane Azala, l’un des quatre entraîneurs de l’AGM Boxe de Vesoul, fait référence à ce que certains appellent le supplément d’âme. Une force supplémentaire venue de l’intérieur. Quelque chose que les deux nouveaux éléments du club semblent posséder car ils ont dû s’exiler de leur pays natal.

En 2016, Christophe Munganga, originaire de Kinshasa, en République Démocratique du Congo, manifeste « pour le respect de la constitution » avec l’UDPS (Union pour la démocratie et le progrès social), parti politique d’opposition. Le 20 septembre, Christophe est arrêté et transporté vers la prison centrale de Makala mais parvient à s’échapper début janvier 2017. « Un matin, on m’a dit qu’on m’attendait à l’hôpital, je ne savais pas pourquoi », raconte-t-il. « Quelqu’un m’a dit de le suivre et m’a amené dans sa voiture. Je me suis évadé sans le savoir ». Ensuite, c’est en pirogue que le Congolais rejoint Brazzaville, à 5 km de Kinshasa. Le 19 juillet dernier, après avoir obtenu son passeport grâce à l’aide d’un ami et un passage par le Kazakhstan, le voilà à Paris, pour demander asile. Le jeune homme de 29 ans est alors redirigé vers le centre d’accueil d’Échenoz-la-Méline.

 

"J'ai besoin d'un avenir meilleur"

Depuis son arrivée dans la capitale française, Christophe voyage avec le Nigérian Ibrahim Khail Hamadullah. Celui-ci était militaire dans son pays. Après une mission pour préserver la paix au Soudan, il se voit forcé par son commandant de quitter le pays. Le natif de Lagos se dirige vers la France. Il passe par l’Allemagne avant de connaître la même trajectoire que son nouveau compère. C’est Saïd Khadda, mari de l’ancienne présidente de l’AGM Boxe, qui repère les deux boxeurs à l’ASHRA et les présente à Alain Pahon, entraîneur des professionnels. « Ils sont polis, serviables et très motivés », souligne le coach. « À 6 h 30 du matin, ils sont déjà en train de courir ». Désormais, en attendant d’avoir les papiers, Christophe et Ibrahim misent tout sur leur carrière de boxeurs. « J’ai besoin d’un avenir meilleur », reconnaît le premier, fort d’une vingtaine de combats amateurs. Mais c’est le Lagotien qui a le futur le plus prometteur : « Je m’entraîne toute la journée, je suis prêt à me battre ». Ça tombe bien, il est prévu qu’il monte sur le ring le week-end prochain, à Échirolles, dans la banlieue de Grenoble.

 

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EST REPUBLICAIN DU 03/11/2018

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