L’azuré du serpolet s’en porte mieux

Dans les environs de Vesoul, les amateurs de promenades dans la nature ou de sorties à VTT connaissent bien le lieu. Sur les hauteurs d’Échenoz-la-Méline, entre forêt et pâturages, le plateau de Cita est un de leurs terrains de jeu favori. C’est aussi un riche écosystème qui fait partie des « Pelouses de la région vésulienne et de la vallée de la Colombine », site classé Natura 2000 qui s’étend sur 2000 hectares de Chariez à Noroy-le-Bourg.

Pour préserver ce milieu naturel, un plan d’action a été engagé en 2012, qui porte aujourd’hui ses fruits. Une pelouse sèche de 21 hectares sur le plateau de Cita n’était plus entretenue, faute d’activité d’élevage, depuis au moins trente ans. « Elle était à l’abandon », raconte Bertrand Cotte, chargé de mission au Conservatoire d’espaces naturels de Franche-Comté. « Beaucoup de prunelliers avaient colonisé le site : la pelouse sèche allait disparaître. »

Le Conservatoire d’espaces naturels s’est alors tourné vers la commune d’Échenoz-la-Méline, propriétaire des terrains, pour l’informer des menaces qui planaient sur ce site naturel d’intérêt. La municipalité s’est engagée d’autant plus facilement dans le programme de restauration que les investissements nécessaires étaient financés à 100 % par l’Europe et par l’État.

Des travaux de débroussaillage, principalement à la machine, ont donc été entrepris pour faire reculer les prunelliers. Une clôture électrique de 2 km a été installée et un abri a été bâti afin de disposer d’une toiture de 130 m2 capable de récupérer l’eau de pluie, stockée à la belle saison dans deux grands réservoirs. Ne manquait plus que l’essentiel : l’arrivée d’un troupeau de moutons chargés d’empêcher le retour des arbustes. C’est le lycée agricole de Vesoul/Port-sur-Saône qui, ici, joue le rôle de l’exploitant.

L’Observatoire régional des invertébrés s’en réjouit : il a amené ses adhérents constater ces progrès de visu à l’issue de son assemblée générale, la semaine dernière. Les 80 000 € investis pour préserver la pelouse sèche du plateau de Cita n’auront pas été vains.

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EST REPUBLICAIN DU 04/06/2018