Une balade en ballon, c’est de la balle !
Entre les deux crachats du dragon, pendu dans la nacelle, à écouter cette incroyable qualité de silence aérien… C’est beau la Haute-Saône vue du ciel. La promenade en ballon est une vraie sensation.
Max Thomas, le capitaine de ce vaisseau qui s’élève est tout étonné. Il a plus que l’habitude des vents dominants sur le secteur de Vesoul et, d’ordinaire, ça ne se passe pas du tout comme ça. Les montgolfières vont généralement côté Saulx. Et là non. C’est la bonne surprise. Il est un peu plus de 7 heures du matin. Un soleil radieux remplit le ciel. Il vaut mieux voler très tôt pour éviter les « thermiques », ces mouvements d’airs pas toujours confortables.
Un premier ballon décolle, depuis la base de loisir de Vaivre. Dedans, il y a Mathieu, l’associé de Max, qui va offrir un beau voyage aérien à Gaby et Gaby, deux très jeunes époux pour leurs 80 ans. Ils sont tous les deux aux anges. Avec une douceur infinie la montgolfière quitte le sol, aussitôt suivie par celle de Max qui embarque un groupe de 8 personnes.
Petit survol du lac afin de prendre un peu de hauteur et tester le vent. Les appréhensions se diluent très vite devant la magnificence du paysage qui se révèle dans toute sa beauté. La nacelle devient un balcon suspendu et offre une vue magistrale sur les vallons et les bois bien rangés.
En jouant avec l’altitude, Max effleure la petite nappe de brume matinale pas encore dissipée. Les passagers deviennent contemplatifs et rêveurs. La sensation est inimitable. « Et puis, nous avons une chance immense d’avoir des conditions de vol parfaites », dit Max. Les portables s’activent pour garder un souvenir.
Dans l’autre ballon, Mathieu est joueur. Il s’amuse avec l’altitude. Gaby et Gaby sont en train de savourer leur cadeau d’anniversaire.
« Bon, c’est tout, je m’arrête là », blague un passager dans le gros ballon. « On dirait une maquette, des jouets », dit un autre. Une dame pas très rassurée assure qu’elle va bien quand même et multiplie les photos.
« Elle est quand même magnifique notre région non ? », dit Max. Approbation générale. On survole Montigny, Bucey-lès-Traves, Traves… Les anciennes sablières devenues Saône Valley forment presque une clef de sol depuis le ciel. On tente d’apercevoir ce qui pourrait rester de la sinistre maison Peiper…
« Il va maintenant falloir poser », dit Max. Au loin, le château de Ray-sur-Saône se profile. Dommage, il eut été chouette de flirter avec ce joyau qui se dresse fièrement sur son python. Les cordelettes sont activées, le ballon descend tranquillement. La nacelle tutoie la canopée d’une petite forêt puis vient tranquillement se poser toute droite dans une pâture heureusement sans vaches. Une heure de vol. Une heure unique. Il fait déjà très chaud. Nathalie à bord du 4x4 d’assistance arrive à son tour. C’était bien.
Chaque vol est une belle aventure
Max Thomas, le Melinois, pratique la Montgolfière depuis 13 ans et en a fait sa profession depuis 7 ans. En parallèle, il gère aussi la location des rosalies du lac, des bateaux électriques et la base de loisir de Madines (55).
- Vous commencez le vol en expliquant que ça se passe comme en bateau et qu’un capitaine a besoin d’un équipage.
Est Républicain du 23/05/2018