Environnement
Haute-Saône : quoi faire lorsque l’on percute du gibier ?
La Haute-Saône est riche en grand gibier. En 2015, 300 cerfs, 8.000 chevreuils et 6.000 sangliers ont été prélevés. « Pour avoir une idée de la population, il faut multiplier ces chiffres par trois pour les cerfs et par quatre pour les chevreuils. Pour les sangliers, c’est plus compliqué, car la reproduction varie selon les années », explique Ludovic Bonnet, chef de service de l’Office nationale de la chasse et de la faune sauvage (ONCFS) en Haute-Saône.
Sur la route, les collisions ne sont pas rares. En témoigne celle survenue la nuit du 25 au 26 décembre à Genevrey (notre édition du 27 décembre) entre un poids lourd et… neuf sangliers. S’il est difficile de connaître le nombre exact d’accidents avec des chevreuils et des sangliers, qui passent « plus inaperçus », l’ONCFS estime à une trentaine au maximum le nombre de cerfs percutés chaque année dans le département, « surtout après la période du brame en septembre lorsque les animaux se déplacent ».
Le code de l’environnement est strict quant à l’attitude que doivent adopter les automobilistes. « Quand il s’agit de grand gibier (cerf, animal, sanglier, on exclut les lièvres, faisans, lapins), le conducteur peut s’approprier l’animal pour son compte personnel. Au préalable, il doit appeler les gendarmes ou la police pour signaler la bête », détaille Ludovic Bonnot.
Dans le cas où l’animal est blessé, « le maire de la commune doit réquisitionner quelqu’un qui détient une arme (chasseur ou non) pour l’achever. S’ils ne connaissent pas le nom du maire ou n’arrivent pas à le joindre, les conducteurs doivent contacter la police ou la gendarmerie ». Rares sont les animaux qui peuvent être sauvés après de tels chocs. « Ils ont souvent le bassin ou les reins cassés », note le chef de l’ONCFS.
Si le conducteur ne souhaite pas reprendre la carcasse, alors le maire doit faire évacuer l’animal. « S’il fait moins de 40 kg, il peut le faire enfouir dans un bois. S’il fait plus de 40 kg, il part à l’équarrissage à Besançon ou Champlitte ».
Gare à ceux qui oublieraient de prévenir les autorités, ils encourent une amende de 3e catégorie à 68 €, « qui peut grimper jusqu’à 450 », prévient Ludovic Bonnot.
Dans tous les cas, pour éviter le suraccident, les automobilistes sont invités à signaler la zone d’impact avec des triangles et mettre leurs warnings.
Est républicain 06/01/2015